Une enquête sérieuse et qui doit être poursuivie jusqu’au bout, affirment Lahoud et Berry

Le président Émile Lahoud, qui a eu hier trois entretiens centrés sur la catastrophe aérienne de Cotonou avec les chefs du Parlement, Nabih Berry, et du gouvernement, Rafic Hariri, puis avec une délégation de Libanais installés en Afrique, a insisté sur le fait que l’enquête au sujet du crash de l’avion de l’UTA se poursuivra jusqu’au bout et que l’État n’épargnera aucun effort pour que les droits des familles des victimes soient assurés. Ce point de vue a été répercuté par M. Nabih Berry, qui a également fait état d’une concordance de vues au sujet de la nécessité de consolider la représentation libanaise officielle en Afrique et d’établir des liaisons régulières de la MEA entre Beyrouth et les capitales africaines. Au sujet de l’enquête, il a affirmé la nécessité de déterminer les responsabilités et de sanctionner les responsables, avant de formuler l’espoir qu’il y ait plus d’actes que de paroles dans ce domaine. De sources officielles proches de Baabda, on relève que si les chefs de l’État et du Parlement ont insisté sur l’enquête sérieuse qui serait menée jusqu’au bout, c’est parce que la catastrophe aérienne fait l’objet d’un « bazar politicien qui doit cesser ». Selon ces sources, ce « bazar » nuit à la réputation du Liban, qui veille à ce que la sécurité de son aviation soit une des meilleures et dont les réalisations dans ce domaine sont reconnues par les organisations internationales concernées. Il risque aussi d’entraver l’indemnisation des familles des victimes.