Lecourtier minimise la contestation au Liban

L’ambassadeur de France à Beyrouth, Philippe Lecourtier, a minimisé hier l’importance de la contestation au Liban contre la décision de Paris d’interdire le voile islamique dans les écoles publiques. En réponse à une question qui lui a été posée au terme d’un entretien avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, M. Lecourtier a indiqué que le nombre de ceux qui avaient manifesté devant l’ambassade de France à Beyrouth n’était pas grand. « D’ailleurs, je ne pense pas qu’il s’agissait d’un mouvement général dans le pays », a-t-il précisé, avant de réaffirmer les positions de son gouvernement concernant cette affaire. Le diplomate a ainsi déclaré : « Toutes les communautés musulmane, chrétienne et juive vivent leur spécificité, à l’ombre d’un régime laïc. » Mais, selon lui, arborer des signes religieux distinctifs dans les institutions publiques, et dans les écoles en particulier, n’est ni dans l’intérêt de ces communautés ni dans celui du régime français. M. Lecourtier a rappelé que les femmes en France sont tout à fait libres de porter le voile, « mais la situation est délicate en ce qui concerne les enfants qui doivent avoir la liberté de choisir ce qu’ils veulent », a-t-il dit. L’ambassadeur a en outre insisté sur le fait qu’il y a en France la plus grande communauté musulmane d’Europe et que celle-ci a des droits et des obligations, la loi française stipulant l’égalité de tous.