Rechercher
Rechercher

Actualités

Crash de Cotonou - Le Bénin ouvre une enquête officielle Près de 130 morts, et les recherches se poursuivent

Le gouvernement béninois a décidé la création d’une commission d’enquête pour déterminer les circonstances dans lesquelles le Boeing à destination de Beyrouth s’est écrasé le jour de Noël sur la plage de Cotonou, faisant, selon le ministre de l’Information, Michel Samaha, près de 130 morts, « tous Libanais », et 22 rescapés (114 morts, selon l’AFP, qui cite le ministre béninois des Affaires étrangères).
Selon une source aéronautique béninoise, « une chose est certaine : il y a eu un problème de poids car l’avion n’a pas pu décoller » de la piste, heurtant un bâtiment technique situé au bout du tarmac avec son train d’atterrissage arrière. Surtout que la masse d’un appareil au décollage est un critère essentiel pour qu’un envol soit réussi. La même source a évoqué l’éventualité d’une mauvaise répartition des charges à bord de l’appareil. Autre hypothèse : un problème technique lié à la lenteur de la rentrée des trains d’atterrissage de l’avion, qui aurait pu pâtir de problèmes au sol, avant son décollage.
Selon le ministre béninois des Affaires étrangères, Rogatien Biaou, l’avion transportait 161 (ou 163, sachant que le manifeste du vol n’existe pas) personnes à majorité libanaise, dont dix membres d’équipage. 24 survivants ont été secourus mais « deux d’entre eux sont décédés des suites de leurs blessures », a indiqué le ministre béninois, précisant que sur les 22 rescapés encore en vie, 16 sont de nationalité libanaise. Le commandant de bord, de nationalité libyenne, figure parmi les rescapés, selon des journalistes béninois.
Signalons en outre que des spécialistes français sont arrivés hier soir à Cotonou, où ils aideront les sauveteurs à retrouver la boîte noire du Boeing sinistré, a indiqué à l’AFP le chef de la diplomatie béninoise. « La seule chose qui est un élément essentiel, c’est la boîte noire. Nous avons fait appel à des spécialistes, notamment des Français, qui nous aideront à la retrouver », a déclaré Rogatien Biaou. Ajoutant que « cette délégation arrivera ce soir et se mettra automatiquement au travail ». Sauf que selon la radio nationale, citant le chef d’état-major de l’armée béninoise, l’une des « boîtes noires » du Boeing de la compagnie UTA a été retrouvée.
D’autre part, le gouvernement béninois a décrété un deuil national de trois jours à compter d’aujourd’hui 00h00 heure locale (1h00, heure de Beyrouth), tandis que les recherches se sont poursuivies hier sur la plage située en bout de piste de l’aéroport de Cotonou, jonchée de débris et de bagages, pour retrouver les corps des victimes de l’accident. Vers 16h00 GMT, les secours, renforcés par une équipe de plongeurs militaires libanais, avaient réussi à ramener sur la plage située en bout de piste de l’aéroport le dernier morceau de carlingue qui restait partiellement immergé.
L’équipe conjointe de plongeurs militaires béninois et libanais, à pied d’œuvre depuis vendredi matin, a réussi non sans peine à dégager le reste du fuselage de l’avion, qui s’est disloqué sous le choc. « Ils ont fait un travail formidable, ces plongeurs. Ils étaient décidés à voir clair dans ces débris. Mais à l’issue de cette rude opération, aucun corps n’a été retrouvé », a expliqué à l’AFP un haut responsable de la gendarmerie béninoise présent sur place. « Nous devons cet exploit aux plongeurs professionnels libanais. Les Béninois n’ont pas été à la hauteur de la tâche. Ce sont des fainéants, sinon ils auraient réussi depuis hier », juge un jeune homme, au milieu d’un groupe de badauds.
Le crash de l’appareil de la compagnie UTA (Union des transports africains), qui assurait la liaison Cotonou-Beyrouth, est la pire catastrophe qui ait frappé des Libanais depuis le début de l’aviation civile.
Les blessés, a encore annoncé le ministre béninois, qui peuvent supporter le voyage partiront ce soir avec le ministre des Affaires étrangères du Liban, Jean Obeid, arrivé dans la matinée à Cotonou avec une délégation comprenant, entre autres, des fonctionnaires du palais Bustros, une équipe médicale formée de 11 médecins, des plongeurs, ainsi qu’un délégué du Hezbollah, cheikh Ali Dammouche. Beyrouth a en outre dépêché à Cotonou les ambassadeurs du Liban à Lagos et à Abidjan, les deux pays les plus proches du Bénin.
Quant aux corps des victimes, ils « pourront être rapatriés par la suite, conformément aux normes internationales », a précisé le ministre Biaou.
À ce propos, l’avion de la MEA qu’avait emprunté la délégation libanaise présidée par le chef de la diplomatie est censé atterrir ce matin vers 5 heures, avec à son bord plusieurs blessés libanais légers. Quant aux parents des victimes, ils emprunteront une ligne régulière d’Air France entre Cotonou et Beyrouth, via Paris. Enfin, deux appareils militaires français, des CM30 (un seul selon l’AFP, un DC8), ont atterri depuis hier à Cotonou. Ils transporteront tous les cadavres déjà repêchés, qui rejoindront Beyrouth dans des cercueils en zinc. La France qui a en outre envoyé, à la demande des autorités béninoises, une équipe de plongeurs militaires de la Marine nationale, du transport de chalands de débarquement Ouragan, en escale à Lomé au Togo. Les plongeurs rejoindront Cotonou par la route, selon le ministère français de la Défense.
Le gouvernement béninois a décidé la création d’une commission d’enquête pour déterminer les circonstances dans lesquelles le Boeing à destination de Beyrouth s’est écrasé le jour de Noël sur la plage de Cotonou, faisant, selon le ministre de l’Information, Michel Samaha, près de 130 morts, « tous Libanais », et 22 rescapés (114 morts, selon l’AFP, qui cite le...