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Opposition Aoun appelle les Libanais à suivre l’exemple des Géorgiens


L’ancien chef du gouvernement de transition, le général Michel Aoun, a appelé hier les Libanais à suivre l’exemple des Géorgiens et à prendre le chemin de Baabda, notamment jeudi, à l’occasion de la manifestation des professeurs de l’Université libanaise.
Le général Aoun a participé hier à une causerie – par téléphone – avec les étudiants de la faculté des sciences médicales de l’Université Saint-Joseph (USJ-rue de Damas), dirigée par le journaliste Habib Younès et en présence des cadres du courant aouniste. M. Younès a d’ailleurs rappelé que la dernière fois qu’il avait participé à un débat avec le général Aoun, à Bejjé, c’était en août 2001, et il avait été arrêté et incarcéré durant plusieurs mois, quelques jours après la causerie.
Le général Aoun a déploré le fait que l’opposition au Liban n’appelle pas le peuple libanais à descendre dans la rue. « Le peuple suivrait. Malheureusement, peut-être que la différence entre elle et le Courant patriotique libre, c’est qu’elle constitue une opposition dont l’objectif ultime est la conquête du pouvoir. Nous, nous formons la résistance à l’occupation syrienne », a-t-il indiqué. « Que reste-t-il du Liban? Ils prétendent que l’armée syrienne garantit l’unité du pays, mais elle n’arrive même pas à favoriser une unité au sein du pouvoir. Les responsables se disputent même lorsqu’il est question d’une simple cérémonie protocolaire pour accueillir un chef d’État », a-t-il souligné.
Il a par ailleurs invité les sceptiques de tous bords à « croire enfin qu’un Liban démocrate, souverain, libre et indépendant est devenu une constante de la politique étrangère américaine et que le Liban retrouvera sa souveraineté ». « D’ailleurs, après la question irakienne, aucune affaire n’a fait autant de bruit aux États-Unis que le Syria Accountability Act », a-t-il ajouté, avant de revenir à la charge : « Les questions libanaise et syrienne sont aujourd’hui liées. Pour régler le problème libanais, il faut d’abord régler le problème syrien. Je ne suis pas l’ennemi de la Syrie, sauf si un pays souverain est l’ennemi de son voisin. Mais, d’autre part, on ne peut pas me demander de remercier ceux qui nous ont bombardés, pillés et massacrés, et d’affirmer que ce sont mes amis. » Et d’ajouter : « Tout pays bénéficie de certaines circonstances internationales pour obtenir son indépendance. Cela a été le cas du Liban à plusieurs reprises. » « Notre objectif est d’établir au Liban un régime laïque », a en outre affirmé Michel Aoun, rejetant toutefois l’argument de « l’abolition du confessionnalisme politique, qui vise à mettre en place un régime à majorité numérique ».
« Le problème de la région n’est pas la question des minorités, mais plutôt celle d’une majorité sans droits. Nous sommes pour l’établissement d’une démocratie où le peuple pourra participer librement », a-t-il indiqué, en appelant les jeunes à « combattre le féodalisme, l’affairisme et le sectarisme ». Il a enfin rejeté tout renouvellement du mandat du président Lahoud, estimant que, pour lui, « la prochaine étape, ce sont les élections au niveau du Liban tout entier ».
L’ancien chef du gouvernement de transition, le général Michel Aoun, a appelé hier les Libanais à suivre l’exemple des Géorgiens et à prendre le chemin de Baabda, notamment jeudi, à l’occasion de la manifestation des professeurs de l’Université libanaise. Le général Aoun a participé hier à une causerie – par téléphone – avec les étudiants de la faculté des...