EXPOSITIONS(photos)

Sculpture et céramique au CCF
Deux expositions, qui s’associent dans une même recherche esthétique, se tiennent simultanément au Centre culturel français (rue de Damas). La première présente, jusqu’au 25 juillet, des poteries artistiques, signées Joseph Abi Yaghi, qui déclinent, en textures granuleuses, lisses, mates, vernies ou émaillées, des coupes, des vases ou de grands bols, aux formes largement évasées... 76 pièces uniques, dont certaines de grande dimension, traitées en monochrome, en camaïeu ou encore en harmonies de tonalités douces où dominent le beige, le bleu et le brun. Certaines sont ornées de délicats motifs répétitifs, d’autres d’un dessin très subtil...
L’ensemble de ces créations révèle une finesse de travail exceptionnelle. Ce qui n’est pas étonnant, Joseph Abi Yaghi étant, sans exagération aucune, un maître en la matière. En l’occurrence, la terre glaise.
La seconde (jusqu’au 5 septembre) regroupe 7 sculptures en marbre blanc ou rose, de Houssam Chaya, un jeune talent. Qui représente, dans une accumulation de formes angulaires, de courbes et de creux ... l’Accumulation, mais aussi Le Visage de la liberté, la Fluidité ou encore la Maternité. Cette dernière, traitée en spirale, avec des formes souples et fluides, constraste avec le bloc massif et labyrinthique, mais creusé d’ouvertures symbolisant la liberté. Des premières œuvres prometteuses...

Œuvres sur papier de Faisal Samra
à la galerie Agial
La galerie Agial (rue Abdel-Aziz) présente, jusqu’au 19 juillet, dix-sept œuvres sur papier de Faisal Samra, un artiste saoudien, né à Bahreïn, diplômé de l’École nationale des beaux-arts de Paris et qui partage son temps entre Manama et Beyrouth. Cette exposition, qui se tient parallèlement à l’installation-vidéo réalisée par Samra à la galerie Fennel (jusqu’au 12 juillet), vise à montrer l’une des nombreuses facettes de sa pratique artistique. Un travail polyvalent, fortement imprégné d’un esprit conceptuel. Les peintures accrochées chez Agial en témoignent : techniques mixtes et petit format (50x40 cm), elles sont avant tout le fruit d’« une recherche purement plastique », indique le peintre. Qui intervient beaucoup au niveau « de la couleur intégrée dans le tissu du papier » avant d’y apposer les collages, la peinture (pigments à l’huile, encre de Chine, pastel) ou encore le feu... Minimalistes, traitées par plages de couleurs, posées dans une logique verticale, ces compositions abstraites jouent sur « la relation entre la toile libre et l’espace qui l’entoure », souligne Faisal Samra.
Z.Z.