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Bkerké - Ghanem discute avec Sfeir du problème de la drogue dans les écoles Après Hélou, E. Rizk critique la paralysie du Conseil des ministres(photos)

Reprenant à son compte les remarques de M. Pierre Hélou, ministre d’État, sur le (dys)fonctionnement du Conseil des ministres, M. Edmond Rizk, ancien ministre de l’Information, a jugé inadmissible qu’une institution étatique puisse être paralysée à cause de l’absence d’une personne. C’est au terme d’un entretien avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, à Bkerké, que M. Rizk a commenté la suspension des réunions du Conseil des ministres durant la convalescence de M. Rafic Hariri, à Paris, avant de critiquer « le culte de la personne » au Liban. « Une personne ne peut pas monopoliser un pouvoir. Le culte de la personne en vigueur au Liban est contraire à la Constitution, au système démocratique et à toute éthique politique », a-t-il ajouté. M. Rizk a ensuite fait remarquer que la Constitution et le discours d’investiture du chef de l’État, le général Émile Lahoud, ne sont pas appliqués. « Ce n’est pas vrai que le texte de la Loi fondamentale prête à équivoque. Ce qui est vrai, c’est qu’il y a trop de mauvaise foi dans l’interprétation de la Constitution, dont les dispositions sont pourtant claires. Mais le problème est qu’“on” n’a pas l’intention de les appliquer », a-t-il fait valoir. Une nouvelle formule pour la loi électorale En ce qui concerne le discours d’investiture du général Lahoud, l’ancien ministre a déclaré : « Nous pouvons comprendre qu’il puisse y avoir des causes qui empêchent une mise en pratique de ce discours, mais nous aurions souhaité que le président en fasse part au peuple. Le chef de l’État a le droit de s’adresser à la population à partir de la tribune parlementaire, pour la mobiliser », a ajouté M. Rizk, estimant que l’essence du problème au Liban réside dans « l’absence d’une autorité nationale légale issue de la volonté du peuple, sur base d’une loi électorale démocratique et correcte ». Un peu plus tard, M. Émile Rahmé, président du parti al-Tadamoun, se prononçait, au terme d’un entretien avec Mgr Sfeir, en faveur d’un découpage électoral fondé sur la petite circonscription, en l’occurrence le caza. Selon lui, ce découpage assurerait une représentation authentique des Libanais au Parlement. Ghanem : Gare à la drogue M. Robert Ghanem, député de la Békaa, a pour sa part axé sa conversation avec le patriarche sur un problème d’actualité : l’accès des jeunes à la drogue, qui est distribuée, a-t-il dit, dans les écoles, les universités et les boîtes de nuit. M. Ghanem, qui avait tiré la sonnette d’alarme à la suite de la mort d’un adolescent par overdose, la semaine dernière, a mis l’accent sur la nécessité de « combattre ce fléau par tous les moyens possibles ». Il a notamment proposé un renforcement de la surveillance dans les écoles où une heure de cours devrait en outre être consacrée chaque semaine, selon lui, pour expliquer aux élèves les dangers de la toxicomanie. M. Ghanem a estimé que le ministère de l’Éducation devrait, dans le même temps, intensifier ses efforts dans le même but et demander au ministère de l’Information d’organiser un programme télévisé hebdomadaire sur les dangers de la drogue. « Nous ne voulons pas, a déclaré le député, que la nouvelle génération soit atteinte par cette maladie (en allusion à la toxicomanie). La moitié des jeunes Libanais émigre. Nous ne voulons pas que l’autre moitié soit victime de la drogue. »
Reprenant à son compte les remarques de M. Pierre Hélou, ministre d’État, sur le (dys)fonctionnement du Conseil des ministres, M. Edmond Rizk, ancien ministre de l’Information, a jugé inadmissible qu’une institution étatique puisse être paralysée à cause de l’absence d’une personne. C’est au terme d’un entretien avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah...