Budget 2001 - Le déficit prévu est de 35.6% Le bloc Joumblatt accuse Corm d'avancer de faux chiffres

La situation économique et sociale dans les régions de la bande frontalière évacuée par l’armée israélienne en mai dernier est devenue si grave que le Liban «ne peut plus attendre la tenue de la deuxième conférence des pays donateurs». C’est ce qui ressort des propos que le ministre de l’Économie Nasser Saïdi a tenus hier matin, au nom du président de la République Émile Lahoud, à l’occasion de l’ouverture du congrès pour l’appui aux efforts de l’État en vue du développement du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest. Dans son allocution, M. Saïdi a notamment critiqué le report de la conférence des pays donateurs qui devait se dérouler en principe dans le courant du mois d’octobre. «Ce report n’est ni dans l’intérêt du Liban, ni dans celui de la communauté internationale, qui perd ainsi de sa crédibilité», a-t-il déclaré avant d’ajouter : «Nous refusons qu’on nous impose des conditions en vue d’obtenir des aides, surtout que la communauté internationale a longtemps occulté l’occupation israélienne et ses pratiques barbares». Une cellule sera créée au sein du Conseil du développement et de la reconstruction, qui aura pour tâche de coordonner les activités des ONG, a précisé M. Saïdi, tout en invitant les participants à visiter le site Internet consacré au développement des régions libérées : www.southernlebanon.gov.lb. Le projet du gouvernement libanais pour le développement et la reconstruction y est déjà exposé en détail, en tenant compte des priorités. D’autres intervenants ont pris la parole, dont le directeur des routes et des bâtiments au ministère des Travaux publics, Fadi Nammar, qui a notamment rendu compte des réalisations de son département concernant la réhabilitation du réseau routier dans la bande frontalière.