Actualités - OPINION
Courrier Précisions à propos d'un médicament
Par OURGANDJIAN Hrant, le 26 septembre 2000 à 00h00
Dans votre article du 25/07/2000 intitulé Remous houleux autour d’un anticoagulant, vous vous faites l’écho d’une publication parue dans la revue médicale New England Journal of Medicine à propos de cas d’une affection rare possiblement associés à la prise d’un des produits de notre groupe, le clopidogrel (Plavix® / Iscover®). Nous souhaitons apporter les précisions suivantes sur le contenu de cet article : le clopidogrel n’appartient pas à la classe thérapeutique des anticoagulants comme l’héparine, mais à la classe des anti-aggrégants plaquettaires comme l’aspirine. Les premiers sont surtout employés dans la prévention et le traitement des thromboses (caillots) veineuses, les seconds dans la prévention et le traitement des thromboses artérielles. La survenue de 11 cas de purpura thrombotique thrombocytopénique (PTT) sur plus de 3 millions de patients traités vous fait dire que l’aspirine apparaît aussi la voie la plus sûre. Or ces chiffres représentent une incidence de PTT égale à celle vue dans la population générale non exposée au clopidogrel ! En fait, si depuis le début des années 90 des publications regroupant l’ensemble des travaux réalisés avec l’aspirine ont montré son intérêt thérapeutique dans cette pathologie, il n’en demeure pas moins que des médicaments encore plus efficaces et si possible mieux tolérés étaient recherchés. C’est ce qui a prévalu à la découverte du clopidogrel. L’étude clinique «princeps» sur le clopidogrel, portant sur 19 185 patients atteints d’une pathologie vasculaire athéroscléreuse (comme un infarctus du myocarde, un accident vasculaire cérébral ou une maladie artérielle des membres inférieurs) constitue la plus grande étude jamais réalisée sur un produit en développement et a permis son enregistrement dans la majeure partie des pays du monde. Cette étude a démontré que le clopidogrel est non seulement plus efficace que l’aspirine en empêchant la survenue de 26 % d’événements supplémentaires par rapport à l’aspirine (par événements, on entend infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux fatals ou non et décès liés à une cause vasculaire) sur une durée moyenne de 1,9 année – ce qui, vous en conviendrez, ne constitue pas une supériorité marginale – mais aussi une meilleure tolérance se traduisant par un nombre inférieur de saignements gastro-intestinaux et de perturbations des fonctions du foie. Au total, s’il est vrai que le clopidogrel ne bénéficie pas encore de l’importante base de données de l’aspirine et de sa longue pratique, il n’en représente pas moins une innovation thérapeutique majeure et est devenu à l’heure actuelle une référence scientifique dans le champ des anti-aggrégants plaquettaires, comme en atteste l’intérêt qu’il a suscité auprès des praticiens du monde entier et qui ne s’est pas démenti après la parution de l’article en question et son succès dans les pays où il a été lancé, notamment aux États-Unis et en Europe.
Dans votre article du 25/07/2000 intitulé Remous houleux autour d’un anticoagulant, vous vous faites l’écho d’une publication parue dans la revue médicale New England Journal of Medicine à propos de cas d’une affection rare possiblement associés à la prise d’un des produits de notre groupe, le clopidogrel (Plavix® / Iscover®). Nous souhaitons apporter les précisions suivantes sur le contenu de cet article : le clopidogrel n’appartient pas à la classe thérapeutique des anticoagulants comme l’héparine, mais à la classe des anti-aggrégants plaquettaires comme l’aspirine. Les premiers sont surtout employés dans la prévention et le traitement des thromboses (caillots) veineuses, les seconds dans la prévention et le traitement des thromboses artérielles. La survenue de 11 cas de purpura thrombotique...
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