Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Syndicats La pétition contre Abou Rizk arrive au ministère du Travail

La pétition demandant la destitution du président de la Confédération générale des travailleurs libanais Élias Abou Rizk, ainsi que l’élection de son successeur dans le cadre du délai imparti par le règlement intérieur de la CGTL, est enfin arrivée au ministère du Travail. Cette pétition regroupe 42 signatures, un nombre inchangé depuis le début de la semaine, contrairement aux diverses prévisions. Deux copies ont été envoyées au vice-président de la centrale syndicale Yasser Nehmé, ainsi qu’à son secrétaire général Saededdine Hamidi Sakr. Les membres du conseil exécutif de la CGTL ont ainsi accusé, dans le cadre de leur pétition, M. Abou Rizk «d’avoir commis, un an et demi durant, une série d’exactions qui ont fini par miner l’unité de la CGTL et spolier les droits des travailleurs». Reprochant au président de la centrale syndicale d’avoir présenté sa candidature aux dernières législatives, «utilisant ainsi la CGTL et ce qu’elle représente à des fins purement personnelles», la pétition estime que cette candidature «a impliqué la confédération dans des batailles politiques, partisanes et personnelles complètement contraires aux intérêts de la CGTL et qui ont fini par la diviser». Les 42 pétitionnaires ont rappelé que M. Abou Rizk avait présenté, à la suite de sa défaite du 3 septembre, sa démission, qu’avait acceptée la majorité du conseil exécutif. «Sauf que, comme d’habitude, il s’est rétracté le lendemain en prétextant qu’une foule de travailleurs et de syndicats l’avaient supplié de revenir sur sa décision, et ce n’est pas la première fois qu’il a recours à ce genre de manœuvres», ont-ils déclaré, répétant que les syndicats et l’ensemble du mouvement ouvrier ne sont le jouet de personne. «Voilà pourquoi nous retirons à M. Abou Rizk notre confiance, voilà pourquoi nous demandons l’élection d’un nouveau président dans les délais préconisés par le règlement intérieur». Les pétitionnaires indiquent ainsi que toute décision administrative ou financière ou toute position prises au nom de la CGTL, et ce à partir du 4 septembre 2000 – date de la démission de M. Abou Rizk et ne comportant pas les signatures du vice-président et du secrétaire général sont considérées comme «nulles et non avenues». Quant à la crise au sein de la CGTL, elle continue de s’étendre à coups de communiqués des différents syndicats appelant à des prises de position responsables afin que la confédération puisse continuer à représenter le monde du travail et les différentes classes populaires. En revanche, le bureau politique du Parti communiste libanais a publié hier un communiqué estimant que ce qui se passe actuellement au sein de la CGTL n’est que leurre, et que les véritables raisons de la crise que connaît la confédération sont ailleurs. «Nous ne pouvons pas ignorer l’existence de certains milieux bien connus, au sein du pouvoir ou à l’extérieur, et qui continuent à œuvrer pour l’affaiblissement de la CGTL et de son rôle, a estimé le PCL, et nous ne pouvons pas accepter qu’elle continue à subir ces attaques frontales». Considérant que les Libanais voyaient dans ces dernières une tentative visant à anéantir «l’outil de défense de leurs intérêts», le communiqué indique que certaines forces, «mues par des motifs politiques et électoraux, ont décidé de régler leurs comptes avec le président de la CGTL qui n’a fait qu’utiliser son droit constitutionnel en se portant candidat aux dernières élections, et ce en s’opposant aux volontés de certains». Considérant que «cet amalgame est tout sauf démocratique», le PCL exhorte enfin «l’ensemble des camarades» au sein de la CGTL à assumer leurs responsabilités en préservant l’unité de la centrale syndicale.
La pétition demandant la destitution du président de la Confédération générale des travailleurs libanais Élias Abou Rizk, ainsi que l’élection de son successeur dans le cadre du délai imparti par le règlement intérieur de la CGTL, est enfin arrivée au ministère du Travail. Cette pétition regroupe 42 signatures, un nombre inchangé depuis le début de la semaine,...