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Actualités - REPORTAGES

La fidélité à un nom et le sens du devoir(photo)

«Le monde entier est en train d’évoluer à grands pas au nom de la modernité et ici, au Liban, tout recule, tout stagne...». Gilberte Zouein en est à sa deuxième bataille électorale et un leitmotiv, une obsession presque : faire que le nom des Zouein revienne sur la scène politique après vingt ans d’absence. «C’est mon background familial qui a fait que je me suis portée candidate, les Zouein, c’est comme un parti politique qui jamais ne dévie, une famille au sens large du terme, qui comprend ceux qui m’aiment, ceux qui sont restés fidèles». Gilberte Zouein se présente sur une des quatre listes de la première circonscription du Mont-Liban (Kesrouan-Ftouh-Jbeil), celle que préside l’ancien ministre des Affaires étrangères, Farès Boueiz. «Tout ce passé, cette maison, ce nom m’ont presque obligée à me présenter, c’est comme un contrat moral, une façon de poursuivre une politique de cent ans». L’aïeul de Gilberte Zouein, Georges, a été un des héros de l’indépendance, c’est lui qui a tiré sur le wali ottoman et s’est ensuite exilé. Elle est attendrissante en diable, Gilberte Zouein, on dirait une sorte d’héroïne grecque, antique, qui se retrouve investie, sans crier gare, d’une mission divine, un poids un peu trop lourd qu’il lui est impossible de refuser. Sauf que là, elle en est fermement convaincue, et presque fière, la fille de Maurice Zouein, le fondateur de l’école des Arts et Métiers, de devoir batailler dur pour ramener au premier plan ce nom qui est, d’abord, le sien. Où puise-t-elle donc sa force, Gilberte Zouein, où trouve-t-elle cette énergie indispensable à toute campagne électorale ? «J’ai toujours baigné dans le quotidien de ces campagnes, habituée depuis toujours à faire de la politique, cette ambiance a été la mienne pendant si longtemps...». Pour elle, ce dont le Liban a le plus besoin aujourd’hui c’est du sang neuf, de renouveau politique. Avec quel parti, quel courant, a-t-elle le plus d’atomes crochus ? «J’ai toujours été contre les partis, mais je suis partisane d’une idée, celle d’un Liban indépendant. Je ne veux qu’une seule chose : revoir le Liban comme il était. Que le Liban ne connaisse plus cette hémorragie de jeunes». Elle aussi, comme ses deux «collègues», ne supporte pas l’idée de voir son pays exsangue, vidé de sa force, de sa jeunesse. «Ils reviennent en espérant, en rêvant d’un superbe pays, et ils sont obligés de repartir. Ils ne reviendront jamais plus...». Son cheval de bataille aussi, c’est le social, et le tourisme aussi. «C’est une source économique extrêmement importante, il faut impérativement améliorer ce secteur, le tourisme est la plus belle des publicités pour le pays». Elle est optimiste, Gilberte Zouein ? «Bien sûr que je suis optimiste. C’est dans ma nature. Le Liban a connu tellement de moments difficiles et il s’en est finalement sorti. Moi je joue le jeu des élections très sportivement. J’ai mon idéal. Et dans mon domaine, j’aboutirai à un résultat». Et sinon ? «Sinon ce n’est pas grave du tout...». Et elle sourit...
«Le monde entier est en train d’évoluer à grands pas au nom de la modernité et ici, au Liban, tout recule, tout stagne...». Gilberte Zouein en est à sa deuxième bataille électorale et un leitmotiv, une obsession presque : faire que le nom des Zouein revienne sur la scène politique après vingt ans d’absence. «C’est mon background familial qui a fait que je me suis portée...