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Actualités - REPORTAGES

La dame de coeur, d'honneur et d'idéaux (photo)

Ghada Abdallah el-Yafi. À l’écouter parler, défendre, on oublie très vite que c’est la fille de... Que c’est la fille de l’un des plus grands anciens Premiers ministres, il s’appelait Abdallah el-Yafi. Ghada el-Yafi mène aujourd’hui sa première bataille et demi – la demie, c’étaient les municipales de 1998. Et Ghada el-Yafi, contrairement à beaucoup d’autres candidats, est une vraie doctoresse. Spécialité : hématologie. Caractéristiques : compétence(s). Et don de soi. À n’en plus pouvoir compter. «La médecine, c’est tout sauf une profession, c’est une mission. C’est pareil en politique». En 1989, après 14 ans de guerre vécus au quotidien, elle craque, «tout donner, le temps, l’énergie, l’attention et le besoin, incoercible de se ressourcer», elle quitte le pays, un an en Arabie séoudite. Et puis la France, où elle a exercé de nouveau, pendant plus de 10 ans. «N’allez surtout pas croire que je suis revenue pour les municipales, c’étaient pour des raisons personnelles. Sauf que tout le monde autour de ma mère la harcelait pour qu’enfin le nom des Yafi revienne dans le paysage politique libanais». Elle s’est présentée, sauf que sa première réaction, sa première question, c’était «comment on fait ?». Tout ce qu’elle voulait, Ghada el-Yafi, c’était continuer à réfléchir, à servir son pays, alors malgré sa réserve, sa timidité, sa peur de l’inconnu, elle a acheté les Prérogatives du conseil municipal, et hop c’était parti. Aujourd’hui, Ghada el-Yafi se présente individuellement à l’un des deux sièges sunnites de Beyrouth I, face aux deux poids lourds que sont les listes Makhzoumi et Hariri. «Pourquoi mon séjour en France a été utile ? Parce que c’est là-bas que j’ai compris les mots “démocratie”, “liberté”, le concept des droits de l’homme». Ghada el-Yafi est devenue, en moins de deux ans, un mythe, un vrai : tout le monde en parle avec beaucoup d’admiration, tout le monde pense qu’elle n’y arrivera pas, que c’est joué d’avance. «Je refuse la résignation et j’ai tellement la conviction qu’il faut que je réussisse, que je réussirai». Admirable conviction que celle de Ghada el-Yafi, entourée de gens qu’elle connaît à peine et qui lui ont offert les casquettes, les badges et ses ami(e)s qui vont de porte en porte pour elle, pour que cette «croyante non confessionnelle», cette «humaniste» puisse, dès qu’elle sera élue députée, se précipiter sur la commission de l’éducation : «C’est la base de tout». Il y a une personne avec qui Ghada el-Yafi aimerait travailler, pour «reconstruire la société libanaise, poser ses bases, défendre la loi, la science, la culture : Nassib Lahoud». Un peu trop idéaliste, Ghada el-Yafi, non ? «Peut-être... Je suis idéaliste parce qu’un jour – j’étais gamine – j’ai tiré au cours d’une espèce de jeu une image avec une phrase de Kierkegaard, “Dieu bénit l’homme non parce qu’il a trouvé mais parce qu’il a cherché”». Faire tout ce qui est en son pouvoir pour atteindre le but fixé. Sans commentaire...
Ghada Abdallah el-Yafi. À l’écouter parler, défendre, on oublie très vite que c’est la fille de... Que c’est la fille de l’un des plus grands anciens Premiers ministres, il s’appelait Abdallah el-Yafi. Ghada el-Yafi mène aujourd’hui sa première bataille et demi – la demie, c’étaient les municipales de 1998. Et Ghada el-Yafi, contrairement à beaucoup d’autres candidats,...