Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Points de rencontre pour les familles à la frontière Beyrouth rejette la proposition de Barak

Le projet de création de points de rencontre à la frontière à l’intention des familles palestiniennes, que le Premier ministre israélien Ehud Barak a proposé mardi à la radio israélienne, a été considéré hier par Beyrouth comme un projet creux. Aucun message en ce sens méritant qu’on l’examine n’est encore parvenu à Beyrouth, a annoncé une source libanaise autorisée. Et la source autorisée d’ajouter que le secrétariat général de l’Onu n’a reçu aucune proposition en ce sens, et qu’il est donc impossible au Liban de prendre position à ce sujet. Si ce projet existait, enchaîne la source, il est probable que le Liban se montre peu empressé à y souscrire parce que ce projet va dans le sens d’une confirmation de la séparation des familles et donc de l’aménagement de relations qui résulteraient d’une implantation des Palestiniens au Liban, sans parler de la réouverture de la «bonne frontière». Si Ehud Barak compatît véritablement au drame des familles palestiniennes séparées, il n’a qu’à les réunir sur leur terre natale, dans leur propre patrie, en leur accordant la jouissance de leur droit le plus sacré, celui du retour, ajoute la source. Et de déclarer qu’avant d’insister sur l’émotion des familles qui se retrouvent à la frontière libanaise, Israël ferait mieux de contrôler d’un peu plus près les bulldozers et les pelleteuses qui franchissent la frontière du Liban et s’en retirent à l’approche de la Finul. Selon la source autorisée, le Liban ne se contente pas de signaler les violations israéliennes au chef de la Finul, mais en informe aussi le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan. Toutefois, l’Onu considère que les violations qui se produisent sont jusqu’à présent insignifiantes et n’a manifesté de l’inquiétude que dans un seul cas : le lancer d’un cocktail Molotov contre une guérite israélienne. On choisit d’ignorer toutefois, auprès des instances internationales, qu’Israël utilise des balles véritables pour tirer en direction des manifestants de l’autre côté de la frontière. L’Onu ne semble pas accorder une grande importance non plus aux plaintes israéliennes contre les jets de pierres en provenance du Liban, affirme-t-on côté libanais. Ce n’est nullement indifférence, mais volonté de ne pas exagérer les choses, ajoute-t-on. Ce qui ne l’empêche pas de conseiller au Liban de faire cesser ces lancers et à Israël de faire preuve de retenue. On assure de même source, mais sur un autre plan, que le secrétaire général de l’Onu est plus que jamais déterminé à faire de la conférence des pays donateurs qui se réuniront les 9 et 10 octobre prochain, à Beyrouth ou à Paris, un succès en y associant le plus grand nombre d’États possible. Toutefois, le Liban n’est pas prêt à payer de son droit à la résistance le succès de la conférence des pays donateurs. Pour le Liban, la résistance existera tant que demeure occupée la moindre parcelle de terre libanaise et même si cela doit réduire les montants que les pays donateurs accorderont au relèvement économique du Liban-Sud.
Le projet de création de points de rencontre à la frontière à l’intention des familles palestiniennes, que le Premier ministre israélien Ehud Barak a proposé mardi à la radio israélienne, a été considéré hier par Beyrouth comme un projet creux. Aucun message en ce sens méritant qu’on l’examine n’est encore parvenu à Beyrouth, a annoncé une source libanaise...