Cinq libanais ont fui mardi en Israël

Cinq Libanais, habitant l’ex-zone occupée par Israël au Liban-Sud, ont fui mardi vers l’État hébreu, a-t-on appris hier auprès de services libanais de sécurité. Il s’agit des premiers cas connus de ce genre depuis la fuite massive en Israël de plus de 6 000 ex-miliciens à la solde d’Israël et de membres de leurs familles dans la foulée du retrait d’Israël, le 24 mai, de la zone occupée. Trois jeunes gens, âgés de 17 à 21 ans, originaires des villages d’Ebl es-Saqi et Aïn Jarfa, une jeune femme du village de Kfarchouba et un habitant du village de Qlaïaa ont franchi séparément la frontière internationale aux abords de la porte de Fatmé, a-t-on précisé de même source. L’habitant de Qlaïaa, Hanna Salamé, 34 ans, avait eu le bras brisé en juin par d’anciens prisonniers du camp de détention israélien de Khiam, géré par l’ALS, où il avait été «infirmier» pendant un an durant l’occupation, selon ses proches. La jeune femme, Ghada Hamad, 34 ans, travaillait en Israël et avait été arrêtée pour s’être rendue en territoire ennemi, puis libérée. Un journaliste de l’AFP avait pu voir mardi, depuis la localité israélienne de Metoulla, l’un des fuyards franchir la frontière, poursuivi par des militants du Hezbollah. Des soldats israéliens en faction de l’autre côté de la frontière avaient mis en joue ses poursuivants. Mardi également, trois habitants de Qlaïaa, qui avaient fui en Israël lors du retrait, ont regagné le Liban par la porte de Naqoura, sur le littoral, a annoncé la police. Leur retour porte à 202 le nombre de Libanais ayant regagné le pays après leur fuite en Israël lors du retrait, a-t-on précisé de même source. Plus de 2 200 Libanais soupçonnés d’avoir collaboré avec l’ennemi sont poursuivis par la justice. Le tribunal militaire de Beyrouth a déjà émis 750 jugements, allant d’un mois à 15 ans de prison. Plusieurs peines de prison à perpétuité ont été prononcées par contumace.