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Actualités - ANALYSE

Forum d'assistance- Hoss accèlère les préparatifs L'opposition tourne en dérision les efforts du gouvernement

Le président du Conseil, M. Sélim Hoss, dirigera samedi en personne la réunion des cadres invités à peaufiner le dossier que le Liban présentera le 27 lors de la réunion préparatoire, au niveau des ambassadeurs, du forum d’assistance pour la reconstruction du Sud. Le chef du gouvernement a recommandé à la commission ad hoc d’aller vite en besogne. D’autant que ses conclusions doivent encore être traduites en anglais, pour transmission aux gouvernements des pays potentiellement donateurs. L’opposition quant à elle ricane sous cape. L’un de ses chefs de file s’émerveille «de la candeur des technocrates, qui attachent tant d’espoir à cette réunion du 27 qui n’est que préparatoire. Et qui n’engage en rien les États sollicités, dont les réticences sont connues. Le gouvernement, ajoute ce persifleur qui oublie qu’en 96 le gouvernement Hariri avait caressé les mêmes illusions lors du forum dit des Amis du Liban, veut faire croire aux Libanais que dès la fin de ce mois, les aides vont affluer de tous côtés. C’est de la poudre aux yeux, jetée à des fins électoralistes. Le pouvoir justifie sa hâte en affirmant qu’autrement le forum proprement dit, prévu pour octobre, serait reporté au printemps prochain, et que la population sudiste, découragée, sera poussée à l’exode. En réalité, si les dirigeants en place mettent les bouchées doubles, c’est pour faire scintiller le miroir aux alouettes, en portant les électeurs à penser qu’ils feraient mieux de les élire, puisqu’ils détiennent le Sésame de la caverne d’Ali Baba et que l’afflux des aides étrangères dépend d’eux. C’est aussi une façon d’atermoyer pour parer à la grogne populaire croissante causée par la crise économique aiguë dans laquelle l’impéritie des 16 plonge le pays». «Mais, poursuit ce politicien, on ne peut plus aujourd’hui duper les gens aussi facilement. Même l’homme de la rue sait qu’une réunion à un simple niveau d’ambassadeurs n’a aucun pouvoir de décision et qu’il n’y a donc rien à attendre de la conférence du 27. Ce niveau est d’ailleurs une sorte de camouflet implicite, car il signifie que les pays riches concernés ne sont pas du tout disposés à un geste concret rapide en faveur du Liban. Pour la bonne raison que ces pays posent une condition élémentaire, à laquelle nos responsables continuent à faire la sourde oreille : le déploiement de l’armée au Sud. Non pas pour le plaisir, ni pour le respect des formes, mais pour la simple et bonne raison que sans un tel déploiement, la stabilité frontalière, indispensable à la reconstruction et partant aux assistances, ne peut être assurée. Les dirigeants libanais, font valoir les virtuels donateurs, veulent le beurre et l’argent du beurre. Ils souhaitent bénéficier d’une aide de quelque 200 millions de dollars, sans rien faire pour garantir qu’elle ne s’évanouira pas en l’air». Un loyaliste répond à ces flèches en relevant que «la question du forum n’est liée aux yeux de personne aux développements sur la scène politique intérieure. Les Libanais et le gouvernement font à cet égard la part des choses. Ni M. Hoss ni les ministres-candidats n’ont du reste besoin de telles cartes sur le plan électoral. Si nous mettons les bouchées doubles, c’est tout simplement parce qu’il y va de notre devoir à l’égard du Sud, comme du pays tout entier. Car le lancement du chantier de la reconstruction dans la partie méridionale du pays profitera à toute l’économie nationale. Il existe deux raisons pressantes pour faire vite. D’abord, et surtout, les Sudistes n’en peuvent plus et risquent effectivement de partir. Ensuite, les Américains vont être pris par leur présidentielle, ce qui entraînerait régionalement un gel de toute initiative au moins jusqu’au prochain printemps. Quant au niveau prévu pour la réunion du 27, il est tout à fait normal, puisqu’elle n’a qu’un caractère préparatoire, son principal objectif étant de communiquer aux gouvernements intéressés les projets envisagés pour la reconstruction. Après quoi, le forum au niveau des ministres pourrait se tenir dès septembre ou même dès août, si nous parvenons à convaincre les donateurs comme nous le souhaitons. Il reste un point important à souligner, conclut ce loyaliste, ce n’est pas le pouvoir actuel qui est responsable des difficultés financières et économiques du Liban, mais la mauvaise gestion antérieure, alliée aux séquelles de la guerre». En effet, la critique est aisée, et l’œuvre est difficile. Si œuvre il y a.
Le président du Conseil, M. Sélim Hoss, dirigera samedi en personne la réunion des cadres invités à peaufiner le dossier que le Liban présentera le 27 lors de la réunion préparatoire, au niveau des ambassadeurs, du forum d’assistance pour la reconstruction du Sud. Le chef du gouvernement a recommandé à la commission ad hoc d’aller vite en besogne. D’autant que ses...