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Actualités - CHRONOLOGIE

Son conseiller réfute l'éventualité d'un coup d'Etat Rifaat el-Assad veut rentrer en Syrie pour imposer la légalité constitutionnelle(photo)

Le frère banni du président syrien Hafez el-Assad, Rifaat el-Assad, va rentrer en Syrie «pour imposer la légalité constitutionnelle», a affirmé hier son bras droit Hareth el-Kheir dans un entretien au quotidien italien La Repubblica. «Il rentrera en Syrie pour imposer la légalité constitutionnelle», a déclaré le proche conseiller de Rifaat el-Assad. Il a cependant écarté tout éventuel coup d’État soulignant que la «légalité constitutionnelle ne s’obtient pas par un coup d’État militaire». Rifaat el-Assad «réalisera son objectif à travers le peuple qui représente la légalité», a-t-il affirmé. Mais «sans insurrection populaire car le peuple est avec lui», a-t-il ajouté. Il a souligné que Rifaat al Assad «ne reconnaît pas le régime de Bachar car il est illégal, ayant violé les procédures prévues dans la Constitution». Le dirigeant syrien banni «pense que pour la Syrie le moment est venu d’instaurer une démocratie, le respect des droits de l’homme, l’alternance pacifique du pouvoir», a encore dit son conseiller dans l’interview. Mais «quand nous disons oui à la démocratie et à une alternance pacifique, cela est valable pour tous, y compris les Frères musulmans», a-t-il précisé. Dans un communiqué lu lundi par la chaîne de télévision satellitaire ANN, basée à Londres, Rifaat el-Assad, 63 ans, chassé de son pays en 1995, puis destitué de son poste de vice-président en 1998, a promis «un nouveau mouvement de redressement à tous les niveaux» en Syrie. Des instructions sévères À Paris entre-temps, un des fils de Rifaat el-Assad, Sumer, interviewé hier par Radio France Internationale (RFI), a affirmé avoir reçu des menaces pour qu’il ne revienne pas en Syrie par «les gens qui sont autour de Bachar el-Assad». «Les menaces ont été faites sous forme de communiqué par des officiels syriens», a-t-il précisé. Il a affirmé que son père voulait rentrer en Syrie pour participer aux obsèques de son frère et parce que «le peuple syrien le voulait». «Rifaat el-Assad incarne la légitimité, la vraie et la seule en Syrie aujourd’hui. Rifaat el-Assad incarne les valeurs démocratiques du peuple syrien, il incarne la stabilité, l’expérience, toutes ces valeurs-là, et le peuple syrien tient vraiment à ses valeurs», a affirmé son fils. Rifaat el-Assad souhaite «un renouveau de la politique syrienne, qu’elle puisse être plus démocratique, qu’on puisse se succéder au pouvoir, que le dialogue s’installe vraiment entre le gouvernement et la population», a encore affirmé son fils. Entre-temps, et s’il faut en croire notre confrère An-Nahar, le Premier ministre syrien Mohammed Moustapha Miro aurait ordonné l’arrestation de Rifaat el-Assad au cas où il se présenterait aux frontières de la Syrie. Le quotidien indique, sans préciser sa source, que M. Miro a signé une ordonnance à cette fin, qui a été distribuée à tous les postes frontière du pays. De son côté le journal arabe Al-Hayat, édité à Londres, citant un responsable syrien anonyme, affirme que «des instructions sévères ont été données aux services de renseignement et à l’armée pour empêcher l’entrée de Rifaat el-Assad à Damas par tous les moyens possibles». Critiques de la presse de Qatar Il convient de signaler que la presse qatariote s’en ait prise violemment hier au frère banni du président syrien. «Les graves déclarations de Rifaat el-Assad interviennent alors que s’achèvent à Damas les préparatifs pour une transition souple du pouvoir», écrit le quotidien Al-Watan. Le journal relève que «la Constitution a été amendée pour modifier l’âge du candidat à la présidence qui a en outre reçu l’allégeance du parti au pouvoir et des forces armées et qui jouit d’un soutien populaire écrasant». «Cette voix discordante qui s’élève alors qu’une transition souple du pouvoir est en cours doit être condamnée en Syrie et dans le monde arabe», estime le journal. «La Syrie doit relever le grand défi de libérer son territoire occupé alors qu’elle fait face à l’intransigeance d’Israël et l’impartialité des États-Unis, ce qui nécessite un front uni à l’intérieur et une stabilité du pouvoir», ajoute Al-Watan. «Les ambitions personnelles pour le pouvoir ne font que troubler la stabilité intérieure», conclut-il. Rappelant qu’il avait dirigé les Brigades de défense, responsables de la mort de milliers de Syriens, le journal Al-Raya estime pour sa part que Rifaat el-Assad «n’est mû que par la volonté de prendre le pouvoir par n’importe quel moyen». «Les appels de Rifaat el-Assad visent à briser l’unité syrienne et provoquer une anarchie totale», affirme le journal.
Le frère banni du président syrien Hafez el-Assad, Rifaat el-Assad, va rentrer en Syrie «pour imposer la légalité constitutionnelle», a affirmé hier son bras droit Hareth el-Kheir dans un entretien au quotidien italien La Repubblica. «Il rentrera en Syrie pour imposer la légalité constitutionnelle», a déclaré le proche conseiller de Rifaat el-Assad. Il a cependant...