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Actualités - CHRONOLOGIE

Beyrouth surpris par la précipitation d'Annan

Des sources libanaises ne cachent pas leur surprise à l’égard de l’attitude du secrétaire général des Nations unies Kofi Annan qui insiste à accélérer le processus de vérification du retrait israélien du Liban-Sud. De fait, relèvent ces sources, M. Annan a accusé Beyrouth de retarder l’opération de certification sans même faire allusion aux violations israéliennes dans ce cadre. De toute manière, quel que soit le désir de certaines parties d’accélérer le processus, les autorités libanaises n’admettront pas qu’un pouce de leur territoire soit spolié. Pourquoi donc cette précipitation de la part du secrétaire général de l’Onu ? Craint-il pour la sécurité dans la région ? Pourtant, de l’avis des grandes puissances, la situation est acceptable et sous contrôle dans la zone libérée même si elles persistent à y réclamer le déploiement de l’armée libanaise. Selon les mêmes sources, M. Annan n’a aucune raison d’être pressé d’en finir avec la première étape de l’application de la résolution 425. De fait, le Conseil de sécurité ne lui a fixé aucun délai pour achever l’opération de vérification sur le terrain. Or, cette tâche accomplie par l’équipe de la Finul en collaboration avec l’armée libanaise n’a été entamée que depuis deux jours. Et d’ajouter que l’esprit de coopération dont Beyrouth a fait preuve dans sa relation avec l’Onu n’a pas été payé de retour. Au contraire, soulignent les sources libanaises, M. Annan a refusé de reconnaître dans son rapport la libanité des hameaux de Chebaa. De son côté, l’émissaire Terjé Roed-Larsen a refusé de prendre en compte les remarques que Beyrouth a émises à ce sujet. Il a même considéré que la ligne de démarcation dans cette région était inamovible et définitive. Or, une opposition du Liban à ce sujet mettrait Beyrouth en porte à faux avec le Conseil de sécurité qui a validé le rapport de M. Annan. Les mêmes sources se demandent ainsi ce qui pousse le secrétaire général des Nations unies à adopter une telle attitude de supériorité à l’égard des autorités libanaises alors que pendant 22 ans, l’Onu n’a rien fait pour aider le Liban à libérer son territoire de l’occupation israélienne. De toute manière, si le gouvernement libanais manifeste son intention de coopérer avec l’Onu, cela ne signifie pas qu’il serait disposé à céder des parties de son territoire à Israël, aussi minimes soient-elles. D’autre part, la date définitive de la tournée de M. Annan en Arabie séoudite, au Liban, en Syrie et en Israël reste indéterminée. Elle était prévue pour jeudi ou vendredi prochains. Quoi qu’il en soit, le secrétaire général ne devrait pas quitter New York avant d’avoir soumis son rapport au Conseil de sécurité concernant la certification du retrait israélien du Liban. Il pourrait aussi reporter sa tournée pour assister aux obsèques du président syrien Hafez el-Assad.
Des sources libanaises ne cachent pas leur surprise à l’égard de l’attitude du secrétaire général des Nations unies Kofi Annan qui insiste à accélérer le processus de vérification du retrait israélien du Liban-Sud. De fait, relèvent ces sources, M. Annan a accusé Beyrouth de retarder l’opération de certification sans même faire allusion aux violations israéliennes...