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Actualités - CHRONOLOGIE

Tracé frontalier - Le Liban se plaint de l'attitude de Roed-Larsen Lahoud proteste contre la ligne fixée par l'Onu

Le président Émile Lahoud a protesté auprès du secrétaire général des Nations unies contre la ligne fixée par l’Onu à la frontière libano-israélienne devant servir à certifier le retrait israélien du Liban-Sud. Dans un mémorandum envoyé à M. Kofi Annan, et obtenu dimanche par la presse, le chef de l’État a affirmé «craindre des complications» résultant de la précipitation dans les travaux de vérification à la frontière. «Il n’est pas du ressort de l’équipe de l’Onu de nier l’existence de frontières reconnues pour tracer une ligne de retrait fictive, retenue pour certifier le retrait israélien», souligne le président Lahoud. Dans le préambule du mémorandum, il affirme vouloir «attirer l’attention de M. Annan à la veille de la présentation de son rapport au Conseil de sécurité». Selon le chef de l’État, «la ligne de l’Onu est en contradiction avec la résolution 425 du Conseil de sécurité, qui mentionne clairement des frontières internationalement reconnues, et avec le rapport du 22 mars 2000 de M. Annan qui relève que “l’Onu a besoin pour certifier le retrait israélien d’une ligne conforme à la frontière du Liban”. «En dépit de notre protestation sur la ligne fictive fixée par l’équipe de M. Terjé Roed-Larsen, d’ailleurs violée en plusieurs points par Israël, cette ligne est mal définie en raison des pressions exercées sur l’équipe de l’Onu afin qu’elle aille vite dans son travail, aux dépens de la précision», ajoute le président de la République. «Nous craignons que cela ne conduise à compliquer les choses», souligne-t-il. Dans son mémorandum, le président Lahoud se plaint de l’attitude de M. Roed-Larsen. Il affirme que, «lors des réunions tenues avec les représentants des Nations unies, le Liban a été surpris d’entendre des propos faisant allusion à des frontières imprécises avec Israël, à des documents et des cartes que l’État hébreu n’avait pas présentés, et à des documents sur le tracé de l’armistice de 1949 que l’Onu avait perdus à l’occasion d’une inondation». «Nous étions tombés d’accord avec M. Roed-Larsen sur le principe d’un “non paper” (document faisant le point mais non officiel), mais nous avons été surpris par une conférence de presse au cours de laquelle il a présenté les résultats de sa mission et qui en certains points sont en contradiction avec ce qui a été conclu dans le cadre du “non paper”», affirme le général Lahoud. Selon lui, «il (M. Roed-Larsen) a mis en doute la frontière internationale et a de nouveau adopté le principe de “la ligne de retrait” et non la “ligne de frontière” en dépit de la résolution 425 et du rapport du secrétaire général de l’Onu». Le président Lahoud relève que M. Roed-Larsen a «laissé une zone d’ombre dangereuse sur la distance séparant la frontière internationale de la ligne fictive de retrait». «Cette ligne servira d’écran aux empiètements israéliens et nous attirons votre attention sur la nécessité de corriger cette situation», indique-t-il. Les hameaux de Chebaa Concernant les hameaux de Chebaa, le chef de l’État a rappelé que Beyrouth avait accepté «l’évaluation» de M. Annan «en attendant de trouver une formule conjointe conclue à ce sujet entre le Liban et la Syrie pour la soumettre aux Nations unies». «En revanche, ajoute-t-il, il n’y a aucune ambiguïté à propos du tracé des frontières entre le Liban et la Syrie au nord de ces hameaux. Par conséquent, le retrait d’Israël des hauteurs du mont Hermon est conforme à l’application de la résolution 425». En conclusion, le mémorandum présidentiel rappelle que le Liban reste toujours désireux de «coopérer avec l’Onu et d’appliquer à la lettre la résolution 425 ainsi que le rapport du secrétaire général». Le président Lahoud affirme en outre vouloir attirer l’attention de M. Annan sur toutes les «remarques susmentionnées étant donné le danger qui peut en découler». Il attire également l’attention du secrétaire général des Nations unies sur «les difficultés auxquelles le Liban se heurte dans sa collaboration avec l’équipe de la Finul chargée de vérifier le retrait sur le terrain». Selon lui, la force onusienne persiste en effet à se référer à «la ligne fictive de retrait élaborée par l’équipe de Roed-Larsen». «Certes, a-t-il relevé, il ne revient pas à l’Onu de tracer les frontières entre le Liban et Israël, mais il ne lui revient pas non plus de remettre en question les frontières existantes et reconnues pour recourir à «une ligne de retrait fictive». Pour le président Lahoud, il n’y a aucune ambiguïté concernant le tracé de ces frontières d’autant que dans l’accord du 17 mai 1983 entre le Liban et Israël, l’État hébreu a «considéré que les frontières internationales existantes entre le Liban et Israël sont inviolables».
Le président Émile Lahoud a protesté auprès du secrétaire général des Nations unies contre la ligne fixée par l’Onu à la frontière libano-israélienne devant servir à certifier le retrait israélien du Liban-Sud. Dans un mémorandum envoyé à M. Kofi Annan, et obtenu dimanche par la presse, le chef de l’État a affirmé «craindre des complications» résultant de la...