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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Conférence - L'urbanisme à l'échelle des municipalités Développement anarchique : des études et des projets mais peu de solutions

«L’urbanisme à l’échelle des municipalités» est le thème de la rencontre qui a eu lieu récemment au Centre culturel français de Beyrouth. Deux conférences ont été données, sous la présidence de M. Joseph Abdel Ahad, directeur général de l’urbanisme. M. Monah Abou Chacra, membre de la municipalité de Baakline, est intervenu au sujet de «l’urbanisme, entre textes de loi et plans directeurs des municipalités». Quant à M. Moustapha Bader ed-Dine, président de la municipalité de Nabatyé, il a exposé les plans directeurs de sa ville. Cet événement est l’avant-dernier du cycle de conférences sur «les municipalités et la gestion locale», organisées par le Centre de recherches de l’Institut des sciences sociales de l’Université libanaise, en collaboration avec la fondation Friedrich Ebert et le Centre d’études et de recherches sur le Moyen-Orient contemporain (Cermoc). Prononçant un mot d’accueil, M. Abdel Ahad a souligné le rôle actif joué par les membres des conseils municipaux qui essaient par tous les moyens de répondre aux besoins de la population et de favoriser le développement des régions. Quant à la direction générale de l’urbanisme, organisme inhérent au ministère des Travaux publics, elle étend ses activités techniques à toutes les régions libanaises, tant au niveau de l’étude de l’infrastructure qu’à celui de l’organisation et de l’agencement du territoire libanais. L’urbanisme permet d’élaborer les cahiers de charges concernant les travaux d’infrastructure, de contrôler les opérations en cours, comme la construction des routes, l’éclairage, l’aménagement des égouts et l’édification d’écoles. De plus, il établit les listes des expropriations en vue de l’aménagement des routes, organisant et aménageant le territoire en fonction de la demande des municipalités ou de la DGU. Mais tout plan est établi en fonction de recherches et d’études préalables, toute étude est faite en fonction des besoins de chaque région et doit obtenir l’aval de la municipalité concernée. Quant au permis de construire, si l’urbanisme joue un rôle de consultant actif à ce niveau, ce sont les présidents des municipalités eux-mêmes qui l’accordent. M. Abou Chakra a ensuite pris la parole, parlant du rôle légal de la DGU et des prérogatives des municipalités. C’est à ces dernières que revient le rôle d’établir les plans de construction et d’aménagement des routes, de construire des jardins et des espaces publics et de planifier les besoins de chaque région en collaboration avec la DGU. C’est donc elles qui accordent les permis de construire, aménagent les routes et les réseaux d’égout, construisent les murs de soutènement, embellissent les régions, dressent les contraventions… Quant au plan directeur de la municipalité de Baakline, il a été élaboré sur 375 hectares, alors que la municipalité en compte 1 200, déplore M. Abou Chacra. Le problème est qu’on ne peut étudier un plan de manière partielle, sans prendre en considération l’accroissement de la région et ses frontières avec les autres villes. Vu l’absence d’un plan d’urbanisme, la municipalité a proposé l’élaboration d’études complémentaires détaillées de la région. Études qui se feraient loin des intérêts personnels et politiques, en utilisant les technologies de pointe, notamment les images aériennes, pour obtenir des plans exacts, et complets de la localité. Cette étude aiderait à l’aménagement d’espaces verts, au développement de la région tout en préservant l’environnement. M. Moustapha Bader ed-Dine, quant à lui, a exposé la situation à Nabatyé, dont la municipalité a élaboré un plan d’urbanisme directeur en vue d’un environnement sain. Une étude qui a rencontré beaucoup d’obstacles, vu l’anarchie qui a régné dans la région durant la guerre. Ce plan veut répondre aux aspirations de la ville, prenant en considération son patrimoine culturel et social, les besoins de sa population et son essor démographique. Il consiste en un recensement global du territoire et de sa population, avec étude des erreurs passées au niveau de l’urbanisme pour les éviter à l’avenir, et connaissance des besoins actuels et futurs de la ville. M. Bader ed-Dine évoque alors les problèmes de l’anarchie démographique et urbaine, le manque d’espaces verts, la dégradation de l’environnement, la violation du coefficient d’exploitation, ainsi que les problèmes de paperasserie inhérents à l’administration. Quant aux objectifs de la municipalité de Nabatyé, ils visent précisément à réduire ces problèmes pour répondre aux besoins de la population. Le mot de conclusion a été donné par le président de séance, M. Joseph Abdel-Ahad. Conscient du manque de plans détaillés des différentes régions libanaises, il a déploré le vote de la loi approuvant l’étage supplémentaire, et a prôné une croissance progressive et non arbitraire des villes, basée sur des études globales étalées sur trois étapes, l’élaboration des cartes, la croissance démographique et le réseau routier, dans le respect de l’environnement.
«L’urbanisme à l’échelle des municipalités» est le thème de la rencontre qui a eu lieu récemment au Centre culturel français de Beyrouth. Deux conférences ont été données, sous la présidence de M. Joseph Abdel Ahad, directeur général de l’urbanisme. M. Monah Abou Chacra, membre de la municipalité de Baakline, est intervenu au sujet de «l’urbanisme, entre textes...