Chamseddine : le retrait, une victoire de tous les libanais

Le président du Conseil supérieur islamique chiite, cheikh Mohammed Mehi Chamseddine, a évoqué, hier, durant son prêche du vendredi, sa dernière visite au Vatican. L’imam Chamseddine a affirmé «qu’il avait discuté de plusieurs questions importantes au niveau des relations islamo-chrétiennes lors de sa rencontre avec le pape Jean-Paul II». Il a notamment évoqué avec le souverain pontife «la sécurité du Liban, son unité et sa volonté de recouvrer sa souveraineté». Cheikh Chamseddine a également rencontré plusieurs figures religieuses islamiques et chrétiennes lors de sa tournée en Italie. Abordant la question du retrait israélien du Liban-Sud, le président du Conseil supérieur chiite a affirmé que celui-ci «constituait pour le pays une étape délicate et difficile». «Mais ce retrait constitue une victoire des Libanais, obtenue grâce aux sacrifices des citoyens du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest, sur lesquels le Hezbollah a pu bâtir son action», a indiqué l’imam Chamseddine. «Si les Libanais n’étaient pas unis autour de la question du retrait, le Hezbollah et la Résistance n’auraient servi à rien et nous en serions arrivés à une guerre civile», a souligné l’imam Chamseddine. «Cependant, tout le corps politique libanais, chrétien et musulman, s’est soudé, et la victoire en a été le résultat», a-t-il poursuivi. Cheikh Chamseddine a ensuite insisté sur l’importance pour les Libanais «de consolider leur victoire pour qu’elle ne se transforme pas en défaite et ne se retourne contre ses artisans, les Libanais». Il s’est ainsi demandé pourquoi «certaines forces politiques manipulaient de l’extérieur des jeunes Libanais dans le but de semer le doute en cette période sensible», allusion faite aux dernières manifestations dans les rangs estudiantins pour la libération des étudiants aounistes arrêtés par les forces de l’ordre. «Dans quel intérêt font-ils cela ? Pourquoi saboter les choses qui sont à l’origine de l’unanimité nationale ?», s’est interrogé cheikh Chamseddine. «Israël n’est proche d’aucune des parties libanaises, il est l’ennemi de tous les Libanais. Par conséquent, la victoire du Liban n’est pas un triomphe des musulmans mais du pays, dans sa totalité», a conclu l’imam Chamseddine.