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Actualités - ANALYSE

Rumeurs diffuses sur une soudaine décrispation

Les efforts conjugués de l’onusien Roed-Larsen, de Moubarak l’Égyptien et de l’Européen Moratinos incitent nombre de cadres locaux à estimer qu’une soudaine décrispation de la tension régionale, illustrée par une rapide reprise du dialogue syro-israélien, n’est pas du tout à exclure. Pour sa part, un ancien ministre des Affaires étrangères pense en substance que «la marge de manœuvre des médiateurs est en train de se réduire de jour en jour, comme une peau de chagrin. En pratique, il ne reste plus qu’un petit mois avant que l’Administration US ne doive dételer à cause de la présidentielle. De même, les Israéliens, qui en sont déjà aux prémices de leur retrait, doivent être fixés sur la possibilité d’un accord avant la date-butoir du 7 juillet fixée par Ehud Barak. Cependant, dans la mesure même où le temps presse, l’espoir d’une détente accélérée se renforce. Il pourrait se produire une surprise positive dans les prochains jours, sinon dans les prochaines heures. Les efforts produits sur le plan diplomatique sont considérables. Et ils se doublent sans doute de contacts secrets qui n’affleurent pas à la surface mais n’en sont que plus efficaces. Quand les Américains déclarent que la tension n’est dans l’intérêt de personne, c’est d’une oreille attentive qu’ils sont entendus. Car leur constat sous-entend assez clairement un avertissement plutôt sévère : ou vous reprenez le droit chemin des pourparlers ou nous nous en lavons les mains et vous laissons à votre sort, semblent-ils dire. Les hasards du calendrier jouent en leur faveur. Car s’ils sont pressés, à cause de la présidentielle, les autres parties sont également obligées de se décider rapidement, en raison de ce retrait israélien du Sud qui modifie la donne. Un retrait qui pourrait être avancé d’un mois entier, pour faire pression sur la Syrie et sur le Liban. Israël pourrait être tenté d’exploiter l’élément de surprise et de précipiter son départ. Car l’État hébreu réalise sans doute qu’il ne peut miser sur la Finul, comme il a pensé le faire, pour neutraliser par la suite le Hezbollah. En effet, les tractations engagées par M. Roed-Larsen n’ont débouché sur aucun plan cohérent d’action, sur aucun programme de déploiement, à cause des objections des uns et des autres. L’émissaire de l’Onu n’a pas réussi à désamorcer les bombes à retardement et à faire en sorte que le retrait s’effectue sans constituer de piège». Selon cet ancien ministre, la Syrie par contre «a fait de sensibles efforts vers la paix, comme en attestent le sommet Assad-Moubarak du Caire ou les résolutions de la réunion tripartite tenue à Palmyre avec les Égyptiens et avec les Séoudiens. Comme en attestent aussi les déclarations de M. Farouk el-Chareh confirmant la volonté de Damas de coopérer avec l’Onu après le retrait israélien du Liban-Sud». Pour cette source, «les Israéliens pensent qu’une explosion au Sud après leur retrait serait tout à fait dans leur intérêt. Elle permettrait de démultiplier les pressions sur la Syrie et sur le Liban en les rendant internationales. D’autre part, Israël a besoin de prétextes pour continuer à frapper le Hezbollah. Car l’État hébreu ne veut pas qu’on dise qu’il a été vaincu par cette formation».
Les efforts conjugués de l’onusien Roed-Larsen, de Moubarak l’Égyptien et de l’Européen Moratinos incitent nombre de cadres locaux à estimer qu’une soudaine décrispation de la tension régionale, illustrée par une rapide reprise du dialogue syro-israélien, n’est pas du tout à exclure. Pour sa part, un ancien ministre des Affaires étrangères pense en substance que...