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Actualités - REPORTAGES

La physionomie des marchés Beyrouth : manque d'entrain

La demande du dollar s’est nettement contractée hier à Beyrouth sans que ce phénomène s’accompagne du moindre intérêt à l’achat de la livre libanaise en dehors de la Banque du Liban (BDL), dont l’action est venue maintenir la stabilité monétaire dans un marché qui manque toujours d’entrain. En se déclarant ainsi prête à l’achat et à la vente du billet vert simultanément entre 1 501,00 et 1 514,00 LL, la BDL est parvenue à le faire fixer au taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, comme depuis le 9 septembre dernier. Mais compte tenu de l’évolution du mouvement de l’offre et de la demande en cette monnaie, les établissements de crédit ont continué de la négocier au point supérieur d’intervention de la BDL, ont indiqué les cambistes. Et d’ajouter que le volume d’affaires de la journée d’hier n’aurait pas dépassé quelque six millions de dollars, entièrement placés à la vente par la BDL à 1 514,00 LL. Dollar toujours soutenu à l’étranger À l’étranger, l’euro s’est nettement orienté à la baisse face au dollar, hier, sur les marchés des changes internationaux dans la perspective de nouvelles hausses des taux d’intérêt aux États-Unis, sans parvenir à profiter de la rechute des marchés boursiers américains. Selon les cambistes, les opérateurs continuent de prévoir de nouveaux resserrements monétaires aux États-Unis au lendemain de la hausse attendue d’un demi-point en pourcentage des taux d’intérêt américains. Cette perspective a été justifiée à leurs yeux par la forte croissance économique américaine alors que la situation semble plus stable en Europe. De plus, la monnaie unique européenne s’est ressentie hier par l’annonce d’Eurostat, l’office européen de statistiques, que l’inflation dans la zone euro a baissé de 2,1 % en mars à 1,9 % le mois dernier en glissement annuel, soit au-dessous de l’objectif de la Banque centrale européenne (BCE) fixé à 2,00 % pour l’exercice financier 2000. Cela d’autant que le président de la BCE, Wim Duisenberg, faisait savoir dans une déclaration à l’hebdomadaire Paris Match que le risque d’inflation importée restait sous contrôle dans la zone euro, écartant par cela l’une des principales raisons qui motiveraient les autorités monétaires européennes pour relever les taux d’intérêt. Il en est de même pour la livre sterling après la publication des minutes de la dernière réunion de la Banque d’Angleterre du 4 mai, montrant l’unanimité pour le maintien des taux d’intérêt britanniques à 6 %, et l’annonce d’une baisse de 0,2 % du salaire moyen en Grande-Bretagne au mois de mars. Enfin, l’annonce par la Banque du Japon qu’elle a décidé de laisser son taux officiel d’escompte inchangé à 0,5 % est venue aussi privilégier le dollar sur toute autre monnaie sous le rapport de la rentabilité. Compte tenu donc de toutes ces considérations, le billet vert est resté activement recherché, se négociant à New York sur un ton soutenu comme suit : – 0,8950 pour un euro contre 0,9005, la veille – 1,4925 pour un sterling contre 1,4930 – 2,1855 DM contre 2,1730 – 7,3295 FF contre 7,2870 – 1,7345 FS contre 1,7215 – 2 163,50 lires contre 2 150,95 – 109,45 yens contre 109,65. Bourse de Beyrouth : marché toujours déprimé À la Bourse de Beyrouth, c’est toujours la déprime où seulement de petites quantités d’actions de la Bank of Beirut C, des Ciments libanais et des Ciments blancs ont fait la tendance en l’absence de cotations sur Solidere. C’est ainsi que l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a reperdu 0,12 % à 67,82 points, alors que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires s’est maintenu à 155,71 points, comme depuis le début de la semaine. Pour ce qui est de l’activité de la cote, elle s’est limitée à la négociation de 4 090 actions seulement d’une valeur globale de 11 177 dollars. Wall Street : prises de bénéfices Sur les places boursières internationales, les marchés financiers américains ont renoué avec la baisse hier sur des prises de bénéfices, après les gains enregistrés la veille en anticipation de la décision de la Fed de relever son taux interbancaire au jour le jour d’un demi-point en pourcentage à 6,50 % et son taux d’escompte dans la même proportion à 6,00 %. La forte baisse du titre de Hewlett-Packard, une des 30 valeurs vedettes de l’indice Dow Jones et la principale composante du Nasdaq, a déterminé la tendance de la cote américaine, indique-t-on dans les salles de marché. La société, qui avait pourtant annoncé de bons résultats financiers pour son deuxième trimestre de l’exercice 2000, a été maltraitée hier parce qu’elle a fait abstraction de charges prévues dans son programme de retraite anticipée pour ses employés. Cela étant, plusieurs valeurs du secteur de la haute technologie et de l’Internet ont subi des prises de bénéfices neutralisant les quelques gains des pharmaceutiques, alors que les sociétés financières continuaient de souffrir du renchérissement du crédit. En effet, l’indice Nasdaq a perdu du terrain pour frôler le seuil des 3 600 points, pendant que l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles est tombé d’un plus haut à 10 930,64 points à un plus bas à 10 752,32 points, avant d’afficher en préclôture 10 765,05 points, en baisse de 169,52 points sur la veille. Faiblesse des Bourses européennes Les Bourses européennes ont clôturé la séance de mercredi en baisse, affectées par le relèvement des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine et la perspective d’autres hausses à venir. Les indices Eurotop 300 et Euro Stoxx 50 affichaient en fin de journée des pertes respectives de 1,35 % et 1,95 %. Paris cédait 1,59 %, Londres 1,93 %, Francfort 2,16 %, Amsterdam 1,28 %, Milan 2,30 %, Zurich 0,44 % et Madrid 2,81 %. Seule Bruxelles terminait positive, avec une progression limitée à 0,10 %. Wall Street était alors également en baisse, les investisseurs analysant plus froidement la hausse de 50 points de base annoncée mardi par la Fed, et surtout le communiqué particulièrement musclé qui l’accompagnait. Le groupe espagnol d’Internet Terra Networks a conclu un accord sur le rachat de la société américaine de recherche Internet Lycos, dans le cadre d’une offre publique d’échange (OPE) de 12,5 milliards de dollars, opération largement attendue, qui donnera naissance à l’une des premières sociétés mondiales du secteur et élargira sa portée géographique. Le titre Terra a abandonné 3,50 %. Dans le secteur de l’agroalimentaire, le brasseur danois Carlsberg a présenté une offre d’achat de 25 milliards de couronnes (3,03 milliards de dollars) pour les brasseries du groupe britannique Bass, rapporte le quotidien Berlingske Tidende. Une décision sur l’avenir des brasseries Bass, que le concurrent néerlandais Heineken souhaite également acquérir, devrait intervenir au début du mois prochain. Heineken a perdu 2,80 %, Bass 2,00 % et Carlsberg quatre couronnes à 260,00. La société britannique Cadbury Schweppes s’est jointe au français Danone en vue du rachat de certaines activités au groupe agroalimentaire américain Nabisco. Cadbury a cédé 0,30 %, tandis que Danone a gagné 0,40 %. Le premier constructeur automobile européen, Volkswagen, a reculé de 2,70 %, après une information de presse, selon laquelle il a révisé en baisse ses prévisions de résultats, ce qu’il a par la suite démenti. Tokyo : marché baissier et prudent La Bourse de Tokyo a clôturé en baisse mercredi, les investisseurs institutionnels japonais réagissant avec prudence à la résistance manifestée par Wall Street après le relèvement radical de 50 points de base des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine. L’indice Nikkei 225 a fini en repli de 147,22 points, soit 0,84 %, à 17 404,03. Le Topix de toutes les valeurs de la première section a reculé de 0,40 % à 1 636,45. Le contrat à terme à échéance en juin sur l’indice Nikkei, négocié à Osaka, a perdu 200 points à 17 360 après être monté brièvement à 17 700. Sur la première section, il y a eu 667 baisses pour 597 hausses, avec 123 valeurs inchangées, dans un volume de 648 millions de titres échangés, contre 678 millions mardi. Plusieurs valeurs de capitalisation moyenne ou grosse récemment appréciées grâce à l’annonce de forts bénéfices ont cessé de monter, remarquaient les opérateurs, ce qui a contribué à tasser le marché. Parmi ces valeurs, Pioneer a perdu 3,7 % à 3 380 yens, le fabricant d’équipements de télécommunications Oki Electric Industry a terminé inchangé à 838 yens et le fabricant d’aciers spéciaux Daido Steel a chuté de 6,6 % à 210 yens. Parmi les titres sélectionnés à l’achat, Honda Motor a gagné 6,4 % à 3 990 yens, en rebond après deux séances consécutives de fortes baisses à la suite de résultats jugés décevants. Mitsubishi Electric a pris 1,39 % à 1 024 yens sur l’annonce d’un projet avec la filiale nippone d’Intel pour la fabrication de semi-conducteurs destinés aux téléphones mobiles de la prochaine génération. Parmi les valeurs liées à Internet, Softbank a rétrogradé de 5,0 % à 22 600 yens et Hikari Tsushin a chuté de 13,95 % à 9 500 yens, poursuivant sur sa tendance baissière entamée il y a trois mois.
La demande du dollar s’est nettement contractée hier à Beyrouth sans que ce phénomène s’accompagne du moindre intérêt à l’achat de la livre libanaise en dehors de la Banque du Liban (BDL), dont l’action est venue maintenir la stabilité monétaire dans un marché qui manque toujours d’entrain. En se déclarant ainsi prête à l’achat et à la vente du billet vert simultanément...