Actualités - OPINION
Jour de tristesse
Par ABI NADER Maria Eddé, le 17 mai 2000 à 00h00
Aujourd’hui est un jour de grande tristesse pour le Liban. Il est finalement revenu au pays mais pas de la façon dont on l’espérait ! Pas de la façon qu’il méritait ! Exceptionnel, Raymond Eddé l’était, et ce, à plus d’un égard. Je ne vais pas énumérer ses qualités – nombreuses –, d’autres l’ont fait avant moi et mieux que moi. Exceptionnel, puisqu’il avait délibérément tourné le dos au pouvoir. En effet, il n’en a pas voulu parce que pouvoir était devenu synonyme d’allégeances, de compromissions, de reniement de soi et de ses convictions. Il aura bien été le seul ! Voilà en quoi réside sa grandeur dans un pays où l’on ne s’embarrasse pas de tant de scrupules. Hier encore honni – on lui en voulait d’être différent, d’incarner la propreté –, voilà qu’on l’encense aujourd’hui ! Non sans pousser un ouf de soulagement. L’empêcheur de tourner en rond n’est plus. Le dénonciateur du confessionnalisme, des traités honteux, de la mainmise étrangère sur le Liban a disparu. D’aucuns se plaisent à souligner qu’il aura raté de peu le retrait israélien et font l’impasse sur une autre occupation, plus insidieuse celle-là car consentie par certains (...).
Aujourd’hui est un jour de grande tristesse pour le Liban. Il est finalement revenu au pays mais pas de la façon dont on l’espérait ! Pas de la façon qu’il méritait ! Exceptionnel, Raymond Eddé l’était, et ce, à plus d’un égard. Je ne vais pas énumérer ses qualités – nombreuses –, d’autres l’ont fait avant moi et mieux que moi. Exceptionnel, puisqu’il avait...
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