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La physionomie des marchés Beyrouth : marché parfois équilibré de lui-même
le 10 mai 2000 à 00h00
Le calme a régné encore hier sur le marché des changes de Beyrouth dont l’évolution a été caractérisée par la poursuite de la contraction de la demande du dollar et l’apparition d’une certaine contrepartie à l’offre quoique au point supérieur d’intervention de la Banque du Liban (BDL). Celle-ci, en maintenant sa fourchette d’intervention en l’état entre 1 501,00 et 1 514,00 LL, est parvenue ainsi à le faire clôturer au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, comme depuis le 9 septembre dernier. Toutefois, les établissements de crédit ont continué de négocier le billet vert toujours au-dessus de ce taux moyen à 1 514,00 LL précisément et parfois en dehors de la BDL, contrairement aux jours précédents, ont indiqué les cambistes. Et d’ajouter, dans ces mêmes milieux, que le volume d’affaires de la journée d’hier n’aurait pas dépassé quelque sept millions de dollars dont une partie vendue par la BDL et l’autre par les banques de la place à 1 514,00 LL, dans un marché ayant tendance à s’équilibrer de lui-même. Reprise de l’euro au-dessus de 0,90 dollar À l’étranger, la monnaie unique européenne est parvenue à repasser allègrement la barre de 0,90 dollar, hier, sur les marchés des changes internationaux, après que les cambistes eurent procédé à une correction des excès commis à sa baisse pendant la matinée, dans la crainte d’une intervention de la Banque centrale européenne (BCE). Selon les cambistes, les investisseurs ont racheté un peu d’euros dès l’ouverture de New York pour rajuster leurs positions après les mouvements de la matinée, faisant référence aux commentaires du ministre français de l’Économie et des Finances Laurent Fabius et du membre de la Bundesbank Klaus Deiter Kuehbacher qui avaient refroidi son marché. M. Fabius avait laissé entendre que l’euro mettra du temps à se redresser et M. Kuehbacher avait estimé qu’il ne remontera pas à la parité avec le dollar tout de suite. Pourtant, les craintes d’une intervention de la BCE restaient vives à deux jours de la réunion du conseil des gouverneurs de cette banque demain. Celle-ci pourrait procéder à un nouveau resserrement de sa politique monétaire pour contrer d’un côté les pressions inflationnistes et de l’autre empêcher les marchés des changes de continuer à solder l’euro. Cette perspective a été relancée hier par la publication des chiffres du chômage en Allemagne qui a reculé le mois dernier à 9,8 % de la population active contre 10,6 % en mars, après que le nombre des chômeurs eut repassé sous la barre des 4 millions de personnes à 3 986 000, selon l’Office fédéral du travail. De son côté, le yen s’est ressenti hier de l’annonce d’une forte baisse de l’indice de consommation des ménages au Japon de 4,3 % en mars par rapport au même mois de l’année précédente, laissant craindre au ralentissement de la croissance de l’économie nippone. Quant au sterling, il a évolué dans des marges étroites à la veille de la publication aujourd’hui du rapport de la Banque d’Angleterre sur l’inflation, lui permettant d’orienter sa politique monétaire. Ceci d’autant que les marchés venaient d’apprendre hier du British Retail Consortium que les ventes de détail en Grande-Bretagne ont augmenté de 7,4 % en valeur et en glissement annuel le mois dernier, reflétant des conséquences alarmistes concernant l’inflation. Compte tenu de toutes ces considérations, le dollar s’est négocié, à New York, à la baisse hier face à l’euro et les monnaies qui lui sont attachées et à la hausse contre le yen, comme suit : – 0,9070 pour un euro contre 0,8975, la veille – 1,5335 pour un sterling contre 1,5330 – 2,1570 DM contre 2,1795 – 7,2340 FF contre 7,3090 – 1,7145 FS contre 1,7245 – 2 135,30 lires contre 2 157,40 – 109,50 yens contre 109,00. Bourse de Beyrouth : hausse de Solidere A À la Bourse de Beyrouth, la tendance a été légèrement soutenue hier par la hausse des actions A de Solidere de 6 1/4 à 6 3/8 dollars, dans un marché autrement stable sur le restant de la cote, abstraction faite de la hausse des actions nominatives de l’Uniceramic dans une opération de gré à gré hors-Bourse portant sur 70 000 pièces à 1 3/8 dollar contre 1 5/16 dollar chacune auparavant. En effet, l’indice général LISPI de toutes les valeurs libanaises cotées a progressé de 0,16 % à 67,90 points, alors que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires s’est maintenu à 155,71 points. Ce mouvement s’est produit dans un marché un peu plus étoffé que la veille, avec 79 013 actions d’une valeur totale de 138 878 dollars. Wall Street : marché faible et indécis Sur les places boursières internationales, les valeurs américaines se sont montrées indécises hier, le Nasdaq ayant basculé dans le rouge après un bon début de séance sous le coup d’inquiétudes sur le niveau des cours, pendant que Wall Street évoluait en dents de scie dans la crainte d’une hausse plus forte que prévue des taux d’intérêt américains mardi prochain à l’issue de la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed). Selon les professionnels, à l’origine des inquiétudes sur le niveau des cours à la Bourse électronique, Nasdaq semble se trouver le géant des réseaux informatiques Cisco qui a perdu du terrain à l’approche de la publication hier de ses résultats trimestriels après la clôture du marché. Quant à Wall Street, elle semble anticiper un resserrement prononcé de la politique monétaire de la Fed pour éviter une surchauffe de l’économie, ce qui est de nature à nuire aux performances des valeurs en Bourse. Sa tendance a été ainsi partagée entre la hausse de certaines valeurs de la grande consommation, comme Coca-Cola et Colgate-Palmolive, de la distribution, comme Wal-Mart, et de la restauration, comme McDonald’s, et la baisse de certaines industrielles, des pharmaceutiques et des bancaires. En effet, le Nasdaq est retombé à moins de 3 600 points, alors que le Dow Jones des industrielles (DJIA) devait fluctuer entre un plus haut à 10 684,85 points et un plus bas à 10 514,66 points avant d’afficher en préclôture 10 541,45 points, en baisse de 62,18 points sur la veille. Poursuite de la baisse des Bourses européennes La nouvelle chute du Nasdaq pesait sur les Bourses européennes en fin de tournée mardi, dans des marchés qui attendent généralement la publication d’importants indicateurs économiques américains cette semaine et la décision de la Fed sur les taux d’intérêt la semaine prochaine. En clôture, l’indice Eurotop 300 perdait 1,10 % et l’Euro Stoxx 50 1,94 %. La Bourse de Paris et celle de Milan cédaient 2,22 %, celle de Londres 1,49 %, Francfort 1,72 % et Amsterdam et Madrid 1,60 %, mais Zurich gagnait 0,40 % et Bruxelles 0,50 %. Les investisseurs s’inquiètent de l’évaluation des valeurs de la technologie avant la publication d’importants résultats trimestriels, en particulier ceux de Cisco, hier, la plus grosse société du Nasdaq. L’indice des prix producteurs américains sera publié vendredi et pourrait influencer la décision de la Réserve fédérale sur les taux d’intérêt dont on attend un relèvement d’un demi-point. Les transactions sont dominées par l’annonce de deux grosses opérations financières. L’opérateur néerlandais des télécommunications KPN a tiré les valeurs vedettes à la baisse et a abandonné 5,40 % à l’annonce qu’il vendra une participation de 15 % dans le japonais NTT Docomo pour cinq milliards d’euros. Le repli de KPN, qui discutait jusqu’à cette semaine une fusion avec l’opérateur espagnol Telefonica, a fait suite à un recul du titre NTT, la plus grande société japonaise et qui est désireuse de pénétrer le marché européen des télécommunications mobiles très porteur. L’autre information du jour est venue du constructeur automobile allemand BMW, qui a perdu 0,60 % en dépit de la signature d’un accord sur la vente de sa filiale britannique Rover au consortium Phœnix pour la somme symbolique de dix livres sterling. Les valeurs de la technologie ont été les plus affectées, suivies des télécommunications, où le géant britannique des téléphones mobiles Vodafone AirTouch Plc a inscrit un plus bas depuis sept mois de 257 pence, en baisse de 3,80 %. Tokyo : au plus bas depuis six mois La Bourse de Tokyo a clôturé à un plus bas depuis six mois mardi, le repli du Nasdaq américain ayant pesé sur les valeurs à forte capitalisation de la technologie. L’indice Nikkei 225 a perdu 355,42 points, soit 1,95 %, à 17 844,54. Les investisseurs se sont également montrés prudents avant la publication, cette semaine, de résultats de sociétés très surveillées comme les fabricants d’électronique Matsushita Electric Industrial Co Ltd et Sharp Corp. «Les investisseurs institutionnels ont agi très prudemment, étant donné les faibles perspectives du marché américain», a estimé Hitoshi Ichio, de Commerz Securities. «En outre, les résultats de sociétés japonaises commencent à affluer et les opérateurs trouvent qu’il est très difficile d’investir massivement», a-t-il ajouté. Le contrat juin sur indice a cédé 360 points à 17 800. Cette tendance à la baisse pourrait se prolonger pour une autre semaine. «Tout le monde veut d’abord voir ce qui se produira à la réunion du FOMC», a déclaré Tetsuya Ishijima, d’Okasan Securities. Le Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine se réunira mardi prochain et l’on s’attend généralement à ce qu’il décide un relèvement d’un demi-point de taux. Mais les fonds d’investissement lancés en avril devraient commencer à racheter à la baisse, limitant quelque peu les pertes.
Le calme a régné encore hier sur le marché des changes de Beyrouth dont l’évolution a été caractérisée par la poursuite de la contraction de la demande du dollar et l’apparition d’une certaine contrepartie à l’offre quoique au point supérieur d’intervention de la Banque du Liban (BDL). Celle-ci, en maintenant sa fourchette d’intervention en l’état entre 1 501,00 et 1...
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