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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

La Syrie pourrait fomenter des troubles pour rester au Liban, selon Michel Aoun

L’ancien chef du gouvernement le général Michel Aoun a accusé hier la Syrie d’être «capable de provoquer une nouvelle guerre» au Liban pour justifier le maintien de ses troupes dans ce pays après un éventuel retrait israélien. Le général Aoun a tenu ces propos lors d’une conférence de presse tenue au lendemain de la visite effectuée à Paris par le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh, qui a estimé qu’Israël voulait «tromper jusqu’aux grandes puissances» en annonçant son retrait unilatéral du Liban. Estimant que «le discours idéologique basé sur la pensée unique et les préjugés, que la Syrie impose au Liban, a trompé l’opinion publique arabe en même temps qu’il empêchait les Libanais de se fédérer autour de leurs constantes nationales», l’ancien Premier ministre a déploré que Beyrouth, ancienne capitale de l’information libre, est devenue celle de «l’information dirigée et de l’autocensure». Selon lui, la Syrie tente de «bâillonner» ses partisans au Liban, à savoir les manifestants appartenant au Courant national libre, et qui réclament la mise en œuvre de la résolution 520 du Conseil de sécurité qui demande le retrait de toutes les troupes étrangères du Liban. À ce sujet, le général Aoun a violemment critiqué le vice-président de la Chambre Élie Ferzli, «le coordinateur des activités médiatiques syriennes au Liban», qui, lors d’une émission télévisée, avait notamment considéré que l’application de la 520 provoquerait automatiquement «une guerre civile et confessionnelle». L’ancien chef du gouvernement a également posé trois questions : «Qui a provoqué les récents événements ? Comment ? Et pourquoi ? Les Libanais, les Arabes et tous ceux concernés par la cause libanaise ont le droit de connaître la vérité, et cette vérité n’est assénée que par les victimes, c’est-à-dire la jeunesse dynamique du Courant national libre». Il a enfin demandé aux pays arabes, «en vue de mettre fin à la mainmise syrienne sur le Liban», de parrainer trois dialogues : un dialogue syro-libanais pour organiser le retrait des forces syriennes au Liban, un dialogue libano-palestinien pour régler la question des armes et de la sécurité dans les camps palestiniens et un dialogue interarabe pour définir une position commune concernant le règlement du problème des réfugiés palestiniens, dont quelque 350 000 se trouvent au Liban. D’autre part, et toujours en réponse aux dernières déclarations faites à Paris, «au nom du Liban», par M. Chareh, le Courant national libre (aouniste) s’est demandé «si la Syrie coordonnait ses points de vue avec le Liban ou si elle lui imposait sa position», estimant que le monde entier savait que «la Syrie avait pris le Liban en otage». Enfin, le CNL a mis en évidence la dichotomie frappante entre les déclarations du Premier ministre Sélim Hoss selon lequel la zone sud du Liban sera, après le retrait israélien, «sous contrôle international», et celles de M. Chareh, pour qui «rien n’est encore décidé, tout est à l’étude».
L’ancien chef du gouvernement le général Michel Aoun a accusé hier la Syrie d’être «capable de provoquer une nouvelle guerre» au Liban pour justifier le maintien de ses troupes dans ce pays après un éventuel retrait israélien. Le général Aoun a tenu ces propos lors d’une conférence de presse tenue au lendemain de la visite effectuée à Paris par le ministre syrien...