Santé - Dix cas à Cheikh Ayache La tuberculose dans le Akkar

Les autorités sanitaires au Akkar enquêtent actuellement dans la localité de Cheikh Ayache où plus de dix cas de tuberculose ont été signalés. Les personnes atteintes, ainsi que leurs familles, ont longtemps hésité à déclarer ces cas, la tuberculose étant toujours considérée comme une «maladie honteuse» par certains. Saisis de cette situation, qui a fini par être connue et dont les effets menacent de s’étendre à d’autres localités, le mohafez du Liban-Nord Nassif Kalouche et le caïmacam du Akkar Tony Moukheiber ont requis l’intervention urgente des autorités sanitaires de la région pour y faire face. Notre correspondant au Akkar Michel Hallak, qui rapporte l’information, ajoute que, sur requête des autorités administratives locales, le médecin du caza, le Dr Nafez Maaliki, s’est rendu à Cheikh Ayache en compagnie d’une équipe médicale. Il a rencontré le moukhtar Mohammed Najdé ainsi qu’un groupe de médecins opérant dans l’un des dispensaires privés de la localité. À l’issue de cette visite, le Dr Maaliki a précisé que l’un des habitants de Cheikh Ayache était mort il y a près d’un mois et demi et que son décès avait alors été attribué à la tuberculose. Il a ajouté qu’il avait rencontré les habitants du village et obtenu confirmation du fait que plusieurs personnes d’une même famille, atteintes de tuberculose, se faisaient traiter en cachette. «Nous avons vainement essayé de connaître l’identité des médecins traitants à travers des contacts effectués avec les spécialistes dans tous les hôpitaux privés de la région. Tous ces spécialistes ont nié traiter des cas de tuberculose à Cheikh Ayache, ce qui nous porte à croire que les personnes atteintes se font traiter en dehors des limites du caza ou, tout simplement, ne suivent aucun traitement», a-t-il poursuivi. Le Dr Maaliki a indiqué avoir recommandé au caïmacam de faire transférer, par le biais des FSI, les membres de cette famille ainsi que leurs voisins immédiat, au centre spécialisé de l’hôpital Kobbé, à Tripoli, pour des examens approfondis et un traitement approprié des personnes atteintes, le tout aux frais du ministère de la Santé. Une enquête effectuée par la brigade de Halba a permis d’identifier les personnes atteintes, qui sont au nombre de dix. Le chef de la brigade, le lieutenant Bahaa Samad, a adressé aux autorités compétentes son rapport et réaffirmé la disposition des FSI à exécuter toute mission qui leur serait confiée.