Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Polémique - Terroristes , un mot controversé, reconnaît le Premier ministre français Jospin : le Liban doit redevenir un pays libre

Le Premier ministre français Lionel Jospin a déclaré hier, devant l’Assemblée nationale, que «le Liban est peut-être au bord de la paix. Cet espoir ne reviendra pas par des actes de guerre mais par un appui au processus de paix. Le Liban, ami et partenaire de la France, a droit à la paix et à la sécurité. Les troupes israéliennes doivent se retirer du Liban-Sud. J’ai la conviction qu’elles le feront. Le Liban doit redevenir un pays libre, dans l’unité et le respect, par tous, de son intégrité. C’est vrai aujourd’hui et cela sera aussi vrai demain», en référence, non seulement à Israël, mais aussi à la Syrie. Il s’est également «réjoui» que les Israéliens se retireront prochainement du Liban, «comme s’y est engagé le Premier ministre israélien Ehud Barak». Répondant à une question du président du groupe communiste à l’Assemblée nationale Alain Bocquet, qui évoquait la qualification de «terroristes» attribuée aux combattants du Hezbollah, M. Jospin a expliqué : «En ce qui concerne le Liban, et au-delà d’un mot controversé, j’ai entendu dénoncer l’enchaînement délibéré de la violence voulu comme un obstacle aux fragiles perspectives de paix d’aujourd’hui». Message à Hoss Par ailleurs, le Premier ministre Sélim Hoss a rendu public hier le texte d’un message que lui avait adressé M. Jospin le jour de son départ pour Israël. Voici le texte intégral de ce message, dans lequel M. Jospin affirme son attachement aux arrangements d’avril 1996 : «Monsieur le Président du Conseil, «Je vous remercie de votre lettre du 14 février. Le regain de violence qu’a subi le Liban ces derniers jours m’a vivement préoccupé ainsi que l’ensemble du gouvernement français. Une fois encore, le peuple libanais a été durement touché par cette brusque montée de la tension. La situation n’est pas encore stabilisée à ce jour. Le groupe de surveillance peine à se réunir pour statuer sur les événements les plus récents. Je souhaite que ce blocage ne se prolonge pas. Les arrangements d’avril 1996 et le groupe de surveillance constituent le meilleur outil disponible pour contenir les débordements de violence menaçant les populations civiles. La France s’emploie activement à préserver ces arrangements de sécurité qui ont maintes fois dans le passé prouvé leur utilité. «La présidence américaine et la coprésidence française du groupe de surveillance ont l’intention d’entreprendre dans les prochains jours des consultations dans les capitales, afin d’aboutir le plus rapidement possible à une réunion de cette instance. «Dans ces moments difficiles et douloureux pour votre pays, le soutien du gouvernement français vous est naturellement acquis. Comme elle l’a toujours fait, dans le passé, la France est aux côtés du Liban et reste déterminée à agir pour qu’une paix juste et globale s’instaure dans la région, dans le respect des intérêts légitimes du Liban. «Soyez assuré que je me prononcerai en ce sens à l’occasion de ma visite officielle en Israël et dans les territoires palestiniens cette semaine. «Dans l’attente du plaisir de vous revoir, je vous prie de croire, Monsieur le Président du Conseil, à l’expression de ma haute considération. (Mention manuscrite) «Avec mon cordial souvenir. Lionel JOSPIN».
Le Premier ministre français Lionel Jospin a déclaré hier, devant l’Assemblée nationale, que «le Liban est peut-être au bord de la paix. Cet espoir ne reviendra pas par des actes de guerre mais par un appui au processus de paix. Le Liban, ami et partenaire de la France, a droit à la paix et à la sécurité. Les troupes israéliennes doivent se retirer du Liban-Sud. J’ai la...