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Actualités - ANALYSE

Les ministres arabes des AE insisteront à Beyrouth sur l'application de la 425

À l’occasion de la conférence des ministres arabes des Affaires étrangères qui se tiendra à Beyrouth les 11 et 12 mars, on se demande si le Liban obtiendra enfin une aide substantielle lui permettant de combattre le marasme économique dans le pays. Les milieux officiels attachent une grande importance à cette réunion du seul fait déjà qu’elle se déroulera sur le territoire libanais. Cette présence arabe à Beyrouth revêtira en effet une signification particulière en ces circonstances pénibles pour le Liban. Elle représente sans aucun doute un appui indiscutable aux prises de position libanaises et syriennes à l’égard du processus de paix, et ce au moment où l’État hébreu tente d’exercer toutes sortes de pressions visant à le favoriser sur la table des négociations. Le palais Bustros s’active ainsi, en collaboration avec l’administration de la Ligue arabe au Caire, à préparer cette conférence. De sources bien informées, on indique que la réunion pourrait se tenir au Grand Sérail où les locaux se prêtent à des rencontres de cette envergure, les délégations ministérielles devant être logées dans les hôtels de la capitale. D’autre part, cette réunion est d’autant plus importante qu’elle pourrait précéder une conférence au sommet, la solidarité arabe étant plus que jamais indispensable à la veille d’une éventuelle reprise des pourparlers de paix syro-israéliens. Selon les mêmes sources, l’annonce de la rencontre ministérielle de Beyrouth aurait aussi contribué à écarter d’emblée la possibilité de nouvelles agressions israéliennes contre le Liban, le Premier ministre Ehud Barak ne pouvant ignorer les manifestations de sympathie arabe à l’égard de Beyrouth. Une position arabe unifiée Il ne fait pratiquement aucun doute que les participants à la conférence du 11 mars adopteront une position unifiée concernant le Liban. À l’issue de la réunion, il est fort probable que les ministres conviendront à l’unanimité de la nécessité d’appliquer la résolution 425 de l’Onu. Les responsables arabes considèreraient même que le retrait d’Israël du Liban-Sud serait indispensable à une reprise des négociations libano-israéliennes. De fait, Beyrouth ne peut s’engager dans le processus de paix alors que l’État hébreu continue d’occuper sa terre. Israël cherche en réalité à montrer que cette résolution a été dépassée par les événements et les développements dans la région ; thèse accréditée à un moment par Washington. Mais aujourd’hui, même si les États-Unis conviennent à nouveau de la nécessité de revenir à la 425, Israël continue de son côté à tergiverser, évoquant un retrait du Liban avant le 7 juillet sans pour autant mentionner la résolution de l’Onu. C’est là que les pressions diplomatiques des pays arabes auprès des instances internationales pourraient en fin de compte contraindre Tel-Aviv à reconnaître la 425 et à la mettre en exécution. De mêmes sources, on estime toutefois que les recommandations appelées à être prises en clôture de la conférence ministérielle du 11 mars ne revêtiront qu’un caractère politique. Il ne sera donc nullement question de l’aide économique arabe au Liban. Celle-ci attendra sans doute une relance (très prochaine, selon ces sources), du processus de paix. En cas de progrès notables à ce niveau, l’Administration américaine souhaiterait alors clairement des pays du Golfe une contribution financière au développement économique du Liban.
À l’occasion de la conférence des ministres arabes des Affaires étrangères qui se tiendra à Beyrouth les 11 et 12 mars, on se demande si le Liban obtiendra enfin une aide substantielle lui permettant de combattre le marasme économique dans le pays. Les milieux officiels attachent une grande importance à cette réunion du seul fait déjà qu’elle se déroulera sur le...