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Actualités - CHRONOLOGIE

En accablant le Hezbollah, Washington veut aider Tel-Aviv

En accusant sans ambages le Hezbollah d’avoir violé les arrangements d’avril 1996 et d’être le seul responsable de l’escalade de la semaine dernière, l’Administration américaine a essentiellement cherché à assurer le Premier ministre israélien Ehud Barak de son appui au moment où il est soumis à de fortes pressions politiques dans son pays. C’est ce qu’on souligne de sources diplomatiques libanaises, en relevant que le président américain, Bill Clinton, et sa secrétaire d’État, Madeleine Albright, sont conscients que les raids contre les installations électriques constituent une violation des arrangements d’avril. Mais s’ils ont décidé d’occulter cette vérité, en faisant assumer au Hezbollah la responsabilité de l’escalade, c’est pour voler au secours du Premier ministre israélien. Ils craignent en effet une défaite politique de Barak, qui compromettrait sérieusement les chances d’une paix régionale et permettrait aux «faucons» de torpiller le processus de Madrid. De même source, on indique que plusieurs diplomates américains ont fourni cette explication aux dirigeants libanais en commentant la contradiction relevée dans les prises de position du président Clinton et de Mme Madeleine Albright, d’une part, et du sous-secrétaire d’État pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, M. Edward Walker, d’autre part. L’Administration américaine tient absolument à maintenir un climat propice à la poursuite des négociations de paix et à préserver les éléments politiques de nature à favoriser la réalisation de cette paix, ajoute-t-on de même source, en mettant l’accent sur les efforts déployés actuellement par les Américains pour renflouer le comité de surveillance. Dans le même ordre d’idées, ces mêmes sources relèvent que Washington a approuvé l’appel de la France à une réunion urgente du groupe de surveillance, quelques heures seulement après que le gouvernement israélien eut rappelé sa délégation au comité, consécutivement à la mort d’un de ses soldats au Liban-Sud. Elles ont affirmé s’attendre à ce que les Israéliens mettent une sourdine à leurs menaces, du moment que Washington et Paris multiplient les contacts pour organiser une réunion du comité de surveillance, sans que cela signifie pour autant que Tel-Aviv a renoncé à sa décision de riposter violemment aux attaques du Hezbollah contre des soldats. Les représailles israéliennes se limiteront toutefois aux objectifs militaires du Hezbollah, selon les mêmes sources.
En accusant sans ambages le Hezbollah d’avoir violé les arrangements d’avril 1996 et d’être le seul responsable de l’escalade de la semaine dernière, l’Administration américaine a essentiellement cherché à assurer le Premier ministre israélien Ehud Barak de son appui au moment où il est soumis à de fortes pressions politiques dans son pays. C’est ce qu’on...