L'abolition du confessionnalisme sape le système consensuel affirme l'opposition Kataëb

La relance du débat sur l’abolition du confessionnalisme politique a été au centre de la réunion que l’opposition Kataëb a tenue hier au domicile de M. Élie Karamé. Le communiqué publié à l’issue de la réunion souligne notamment que tout projet d’abolition du confessionnalisme risquerait de saper «le système consensuel qui a prouvé qu’il est le plus conforme à l’identité du Liban et à la structure de la société libanaise». «Un tel slogan, s’il se concrétise, risque d’aboutir à une catastrophe», affirme l’opposition Kataëb qui souligne sur ce plan que les derniers événements survenus à Denniyé n’ont fait qu’accroître «l’inquiétude des Libanais, en général, et des chrétiens, en particulier, de même qu’ils ont accentué le sentiment de marginalisation et de frustration des chrétiens au cours des dix dernières années». «Le projet d’abolition du confessionnalisme politique, souligne l’opposition Kataëb, a pour conséquence de remettre en cause un système qui garantit et sauvegarde les droits et la liberté de toutes les composantes de la société libanaise, de même qu’il fixe les devoirs de toutes les parties. Ce système consensuel communautaire a prouvé qu’il est capable d’évoluer en vue de l’édification de l’État. Il constitue un capital précieux qui constitue une spécificité libanaise et qui peut être pris en exemple, à condition de dépasser les surenchères et les fanatismes». En conclusion, l’opposition Kataëb a déploré que les fractions qui ont relancé le slogan de l’abolition du confessionnalisme n’aient pas pris en considération les «appréhensions des chrétiens dans les circonstances présentes».