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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Opposition - Mauvaise gestion, prises de position contradictoires Hariri relance sa campagne contre la gestion de Hoss

À quelques jours du débat budgétaire, qui devrait donner lieu à une violente confrontation politique entre le gouvernement et l’opposition, l’ancien chef de gouvernement Rafic Hariri a relancé hier sa campagne contre la politique gouvernementale. Au cours d’une rencontre-débat à Saïda à laquelle assistaient les députés Marwan Hamadé, Bahaeddine Itani, Béchara Merhej, Bahia Hariri, Khaled Saab, Hussein Yatim et Nadim Salem, les anciens ministres Bahige Tabbarah et Fouad Siniora, le président de l’Ordre de la presse Mohammed Baalbacki, le président de la municipalité de Beyrouth Abdel Monhem Ariss ainsi que de nombreuses personnalités de Saïda, M. Hariri a critiqué la gestion du gouvernement, qu’il a rendue responsable du marasme économique. «Ce ne sont pas les médias, mais la mauvaise gestion, les prises de position contradictoires et le comportement des responsables qui créent un climat défavorable aux investissements», a déclaré notamment M. Hariri, qui a fait assumer à la politique d’austérité une telle situation. «C’est également le fait qu’ils ne tiennent pas leurs promesses», a-t-il ajouté. «Je n’appelle pas à un changement de gouvernement, a encore dit M. Hariri, mais je pense que ce gouvernement est sur la mauvaise pente et qu’il continuera à glisser jusqu’au heurtoir des législatives (...). Le gouvernement applique aujourd’hui notre politique, mais il l’applique mal». L’ancien président du Conseil a également formulé le vœu que la loi réglementant l’information et la publicité électorales ne passe pas. Cette loi «n’a rien à voir ni avec les libertés ni avec la démocratie» a-t-il dit, affirmant qu’elle est impraticable. À la question de savoir pour quelle raison il n’avait pas rejoint le petit bloc de parlementaires qui souhaitait présenter un recours en invalidation de la loi électorale, M. Hariri a commencé par relever que cette loi «viole le principe de l’égalité devant la loi» et «a été fabriquée contre quelques politiciens, dont ma propre personne». Il a ajouté qu’entre l’arbitrage du Conseil constitutionnel et celui des électeurs, il a préféré recourir à ce dernier. «Ce sont les électeurs qui définiront le poids politique de chaque candidat», a-t-il ajouté. Au sujet des «défis» que la conclusion de la paix lancera au Liban, M. Hariri a déclaré : «En dépit des difficultés que nous constatons, je suis convaincu qu’Israël n’a pas d’autre choix que de s’entendre avec la Syrie sur le tracé des frontières et de poursuivre le processus de paix. Mais ce serait une grande erreur de considérer la conclusion d’un accord de paix comme un épilogue. Ce sera le début d’une phase extrêmement complexe et offrant de nombreux défis». «C’est vrai que nous sommes un peuple d’ancienne culture, mais nous aurons en face de nous un discours politique auquel nous ne sommes pas habitués. Nous devrons revoir le discours politique tel que s’y étaient habitués ceux qui ont ouvert les yeux sur le conflit israélo-arabe», a poursuivi M. Hariri. Et d’enchaîner : «Nous serons en face d’un État dont le revenu national annuel est de 100 milliards de dollars, pour 6 millions d’habitants. Alors que nous sommes 4 millions et que notre revenu national était en 1998 et est toujours de 16,7 milliards de dollars, avec un taux de croissance actuel de zéro. Pour pouvoir nous comparer à Israël de ce point de vue, il faudrait que notre revenu annuel soit de 67 milliards de dollars. Nous ne demandons pas au gouvernement de parvenir à ce chiffre en un an, mais nous réclamons un grand programme de développement qui permettrait au pays de relever, au moins, les défis économiques». «D’autres défis existent aussi», a conclu M. Hariri à ce sujet, citant les défis culturels, ceux de la démocratie, des libertés, de l’indépendance de la magistrature, etc. En conclusion, il a insisté sur la nécessité pour le Liban de «profiter du mouvement de sympathie internationale pour le Liban que fera naître la conclusion d’un accord de paix, pour développer le pays, et notamment les régions qui seront évacuées, avant que l’attention du monde ne soit détournée par autre chose».
À quelques jours du débat budgétaire, qui devrait donner lieu à une violente confrontation politique entre le gouvernement et l’opposition, l’ancien chef de gouvernement Rafic Hariri a relancé hier sa campagne contre la politique gouvernementale. Au cours d’une rencontre-débat à Saïda à laquelle assistaient les députés Marwan Hamadé, Bahaeddine Itani, Béchara Merhej,...