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Actualités - REPORTAGES

Infrastructures - Le ministre des Travaux publics sur les lieux Demeures lézardées à Sofar : l’autoroute arabe serait-elle en cause ?

L’exécution du tronçon Sofar/Mdeïrej de l’autoroute arabe continue de faire couler de l’encre. Dépassés les problèmes techniques relatifs à la nature du sol et au relief accidenté, des habitants de Sofar manifestent leur désarroi. Les travaux d’édification des viaducs ont ébranlé leurs demeures. Leurs vies seraient en danger. Halte aux surenchères, crient les représentants du Conseil exécutif des grands projets, maître d’ouvrage de l’autoroute arabe et qui en assume par conséquent la responsabilité publique. Les trois plaintes déposées par des civils ont été examinées et tranchées. Négib Mikati, ministre des Travaux publics et du Transport, tempère. Une mission d’experts de son département sera dépêchée sur les lieux pour établir dans un délai de dix jours au plus un rapport technique. Lors de sa tournée d’inspection du chantier hier, le président de la municipalité de Sofar Ghassan Chaaya lui a remis une liste de dix-neuf habitations lézardées. La réaction de l’État sera dictée par son souci de maintenir les habitants dans leurs demeures. «Des travaux de réparation seront effectuées en cas de nécessité. Si ceux-ci s’avèrent impossible à réaliser, les mesures adéquates pour une expropriation dans les normes seront prises et des indemnités équitables seront versées à qui de droit», assure M. Mikati. Lors d’un de ses arrêts devant une maison dont les murs portent des lézardes, le ministre des T.P. – accompagné de Nazareth Izmirlian, président du Conseil exécutif des grands projets, Abdel Moneim Shéhadé, chef du service des autoroutes, et Luciano D’Onofrio représentant de la société italienne TOTO – ne manque pas de relever que les habitations dont les propriétaires se plaignent des travaux en cours semblent avoir été édifiées dans la plupart des cas sans fondements. Ces habitations sont formées d’un seul étage et les procédés suivis dans la construction de l’autoroute et les murs de soutènement contribuent d’une manière ou d’une autre à consolider ces demeures. Le tronçon Sofar-Mdeïrej devrait être achevé dans le courant de l’été 2001 et jusqu’à ce jour, certains habitants refusent d’évacuer leurs biens-fonds expropriés dans les normes et tombés dans le domaine public. Ils veulent percevoir des indemnités avant d’évacuer leurs maisons, ce qui est contraire à la procédure légale. D’autres habitants, dont les demeures sont situées à une cinquantaine de mètres de l’autoroute, souhaitent bénéficier d’une expropriation, arguant de différentes raisons. «Nous avons effectué les expropriations nécessaires et l’on ne peut se permettre d’exproprier toute une localité», souligne Abdel Moneim Shéhadé, qui affirme que les trois plaintes qui lui ont été soumises ont été examinées Il s’agit des biens-fonds numéros 331 dans la région foncière de Chorane, 1376 et 693 à Sofar. Dans les trois cas, les conclusions de l’enquête technique ont montré que les installations étaient saines et ne présentaient pas de dangers. Dans le premier cas, les fissures sont anciennes. L’usage d’un «jack hammer» dans les travaux d’excavation ont contribué à accentuer les ouvertures de la demeure. Pour le deuxième bien-fonds, le rapport technique a mis en évidence des infractions au permis de construction délivré par les autorités concernées. Des pièces ont été rajoutées au bâtiment initial au moyen de joints de construction. Le tassement différentiel entre les fondements du nouveau et de l’ancien bâtiment a provoqué des lézardes dans les murs. Pour ce qui est du troisième bien-fonds, les lézardes seraient anciennes et se seraient accentuées avec le temps du fait de la mauvaise qualité des installations. «L’autoroute arabe au niveau de Sofar représentait une des doléances des forces actives et des notables de la localité», souligne Nazareth Izmirlian. L’édification de ce tronçon était devenue nécessaire en raison de l’étroitesse de l’ancienne route qui traverse la localité et des risques d’effondrements rocheux qui la rendaient particulièrement dangereuse pour les automobilistes en hiver. Le Conseil exécutif des grands projets a apporté des modifications au tracé initial de l’autoroute qui a été déplacée vers l’extérieur de la localité et déviée vers la vallée de Sofar où les habitations sont plus rares. Ce nouveau tracé a nécessité la construction de viaducs d’une hauteur de plus de 70 mètres. Le Conseil exécutif des grands projets s‘inscrit en faux contre ceux qui prétendent que la construction de cette autoroute à la lisière des demeures a rendu ces dernières inhabitables. Concernant les maisons qui auraient subi des lézardes par suite des travaux d’excavation, le Conseil fait remarquer qu’en dépit du fait que les excavations s’élèvent à près de 1,5 million de mètres cubes, aucune matière explosive n’a été utilisée pour détruire les rochers – ce qui aurait grandement facilité la tâche des entrepreneurs –, et cela dans le souci de limiter les dégâts au niveau de la société civile et de préserver l’environnement.
L’exécution du tronçon Sofar/Mdeïrej de l’autoroute arabe continue de faire couler de l’encre. Dépassés les problèmes techniques relatifs à la nature du sol et au relief accidenté, des habitants de Sofar manifestent leur désarroi. Les travaux d’édification des viaducs ont ébranlé leurs demeures. Leurs vies seraient en danger. Halte aux surenchères, crient les...