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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Présidence - Le chef de l’État a reçu hier Melhem Karam Lahoud pour des rapports « fraternels et permanents » avec la Syrie

Les rapports entre le Liban et la Syrie sont «fraternels et permanents» et les consultations entre les directions politiques des deux pays ne se sont jamais arrêtées, a affirmé hier le chef de l’État, dont les propos ont été rapportés par le président du syndicat des rédacteurs Melhem Karam. «Ce contact permanent s’est manifesté une fois de plus au cours du sommet arabe extraordinaire qui s’est tenu au Caire, et cela ne se fait que dans l’intérêt conjoint des deux pays et des deux peuples frères», a ajouté le chef de l’État cité par M. Karam. Le président du syndicat des rédacteurs, qui s’est rendu au palais de Baabda pour présenter ses vœux au chef de l’État à l’occasion du deuxième anniversaire de sa prestation de serment, a également cité M. Lahoud affirmant que «les fermes de Chebaa sont territoire libanais, et territoire toujours occupé, et nous les reprendrons comme nous avons repris des millions d’autres mètres carrés». M. Karam a tenu ces propos à l’issue de l’audience que lui a accordée le chef de l’État. Il a déclaré : «J’ai été heureux, aujourd’hui, de rendre visite au président de la République, auquel j’ai transmis les vœux de mes confrères journalistes à l’occasion du deuxième anniversaire de la prise en charge de ses fonctions constitutionnelles. Nous avons parlé des problèmes de l’heure, et du plus important l’entre eux, la gestion du conflit israélo-arabe, que le Liban affronte par la constance de sa présence et dont les fermes prises de position n’ont jamais fait défaut à cet égard». «J’ai constaté chez le président de la République une ouverture à toute initiative dynamique capable de réveiller l’économie, en étroite coopération avec la Chambre des députés et le gouvernement», a poursuivi M. Karam, pour lequel «il s’agit de préparer des lois nouvelles susceptibles de provoquer une croissance des ressources, de dynamiser les administrations et de rendre service aux particuliers en général et aux investisseurs en particulier». Au sujet des préparatifs du sommet de la francophonie, prévu en octobre 2001, le président de la République a assuré à M. Karam qu’ils se poursuivent sans relâche et que cette manifestation sera «le signe de la confiance du monde francophone dans le Liban». Un pays modèle «On sent chez le président de la République une grande foi dans l’avenir du Liban, et dans le fait que notre pays continuera à jouer le rôle qui est le sien dans le monde arabe et au sein de la communauté internationale», a poursuivi le président du syndicat des rédacteurs. «Les rapports entre le Liban et la Syrie, a-t-il ajouté, sont fraternels et permanents, et les concertations entre les deux directions politiques ne se sont jamais arrêtées, comme on a pu le constater avec éclat à l’occasion du sommet arabe extraordinaire qui s’est tenu au Caire». «Ce fait est dans l’intérêt des deux pays et des deux peuples frères», a enchaîné M. Karam, citant le chef de l’État. «La constance du Liban à l’égard des grandes causes n’a jamais été en défaut et a changé la vision que le monde avait de notre pays. Respect et estime marquent cette vision, et notre pays est en passe de servir de modèle, comme cela était clair au cours du sommet arabe et après le sommet islamique», a-t-il encore précisé. Au sujet de la plainte libanaise à l’Onu, M. Karam a cité le chef de l’État affirmant qu’elle fait son chemin normal dans les instances internationales et qu’elle est suivie par le représentant permanent du Liban au Palais de verre. Sur le plan interne, M. Karam a affirmé que le chef de l’État insiste sur la nécessité pour les Libanais de se montrer unis «afin qu’une entente nationale claire et entière protège les acquis de la libération». Husseini et l’accord de Taëf Signalons, par ailleurs, que le chef de l’État a conféré dans la soirée d’hier avec le chef du gouvernement Rafic Hariri qui l’a informé du résultat de l’entretien qu’il a eu lundi à Damas avec le président syrien Bachar el-Assad. Le président Lahoud et M. Hariri ont également passé en revue l’ordre du jour du Conseil des ministres qui aura lieu ce matin. Parallèlement aux questions de routine inscrites à l’ordre du jour, le Conseil des ministres devra plancher sur deux problèmes cruciaux : le projet de réduction des taxes douanières sur les produits importés et l’affaire des étudiants syriens qui désirent s’inscrire dans les facultés de sciences appliquées de l’Université libanaise sans passer les concours d’entrée requis. Sur un autre plan, le président Lahoud a également rencontré hier le député Michel Murr, l’ancien ministre Georges Corm, le député Talal Arslan, l’ambassadeur du Liban en Bulgarie, M. Melhem Mesto, ainsi que l’ancien chef du Législatif Hussein Husseini. À sa sortie du palais de Baabda, M. Husseini a donné lecture d’un communiqué dans lequel il a défini sa position concernant le débat sur la présence syrienne au Liban. Il a notamment souligné la nécessité de retourner à une application sérieuse de l’accord de Taëf, affirmant que «les failles perceptibles au niveau politique sont dues au fait que certains considèrent que cet accord n’existe pas». Soulignant qu’il avait exposé au président Lahoud le résultat de sa récente visite à Damas où il avait été reçu par le chef de l’État syrien, M. Husseini a mis l’accent sur le caractère «privilégié» des relations entre le Liban et la Syrie. Selon l’ancien chef du Législatif, «il est nécessaire de tenir les rapports entre les deux pays à l’écart des surenchères». «C’est le fait de considérer que l’accord de Taëf est inexistant qui est à la base des failles actuelles, a déclaré M. Husseini. Dans le but de faire face à ces failles, il est impératif de retourner à l’esprit et à la lettre de l’accord de Taëf. La frustration n’est pas dans l’intérêt de ces relations (libano-syriennes). Elle est en contradiction avec le fondement de ces relations. Le dialogue continu, dans tous les domaines et à tous les niveaux, constitue l’essence de ces rapports. En dehors de ce contexte, ces relations demeureront incomprises». En conclusion, M. Husseini a rappelé que Taëf est «en même temps un accord libano-libanais, libano-syrien, libano-syro-arabe et arabo-international».
Les rapports entre le Liban et la Syrie sont «fraternels et permanents» et les consultations entre les directions politiques des deux pays ne se sont jamais arrêtées, a affirmé hier le chef de l’État, dont les propos ont été rapportés par le président du syndicat des rédacteurs Melhem Karam. «Ce contact permanent s’est manifesté une fois de plus au cours du sommet...