Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

DÉVELOPPEMENT - Financer des projets au Liban-Sud grâce au blé américain 9,9 millions de dollars pour aider la zone anciennement occupée

Il s’appelle Alaska. Il arrive du Texas. Il loge au port de Beyrouth. Il restera amarré devant la côte libanaise pour quelques jours, le temps de décharger sa cargaison de blé. L’Alaska, cargo américain de son état, est le premier bateau qui arrive au Liban dans le cadre d’un programme réalisé grâce à l’apport du département américain à l’Agriculture. Ce programme, dont la gestion relève de Mercy Corp International, vise en gros à vendre au Liban 74 000 tonnes de blé et de l’huile de soja, en provenance du département américain de l’Agriculture, afin de financer des projets dans la zone méridionale du pays et dans la Békaa-Ouest. Les fonds rassemblés se chiffrent à 9,9 millions de dollars. Hier matin, une foule de journalistes s’était rassemblée devant le dock 8, à la porte 3 du port de Beyrouth. Objectif : visiter le premier des sept cargos américains dont la venue s’inscrit dans le cadre du programme pour le Liban, et assister à la conférence de presse tenue conjointement par l’ambassadeur des États-Unis David Satterfield et le ministre libanais de l’Économie et du Commerce Bassel Fleyhane. L’Alaska, qui a mis dix-huit jours pour arriver à Beyrouth, transporte une cargaison de 23 500 tonnes de blé. Les céréales seront remises aux acheteurs, des grossistes libanais. Nora Bazzi, de Mercy Corp International, explique : «En participation avec l’American Task Force for Lebanon, quand la parlementaire américaine Marcy Keptur avait visité le Liban l’année dernière, nous avons décidé du programme à effectuer afin de venir en aide au pays». C’est ainsi que le secrétariat américain de l’Agriculture a décidé de remettre à Mercy Corp, l’organisme qui gérera le programme au Liban, 73 000 tonnes de blé et de l’huile de soja. L’association humanitaire a donc vendu les produits aux grossistes libanais. «À la mi-septembre déjà, les 69 750 tonnes de blé et les 3 250 tonnes d’huile de soja avaient trouvé preneur. La somme nécessaire à la mise en place de projets de développement se chiffre à 9,9 millions de dollars», indique Mme Bazzi. Hier, l’Alaska – premier des bateaux faisant partie du projet – est arrivé à destination. Six autres livreront leur marchandise aux grossistes libanais avant la fin de l’année. Évoquant le programme, Ghassan Jamous, représentant de US Aid, a précisé que «les projets de développement qui verront le jour au Liban- Sud et dans la Békaa-Ouest visent à aider les habitants de la zone et octroyer aux étudiants de ces régions des bourses leur permettant de financer leurs études pour l’année 2000-2001 à l’Université américaine de Beyrouth et à la Lebanese American University». Un ambassadeur qui attend Et le responsable d’ajouter que «Mercy Corp gérera les fonds et les projets conjointement avec quatre autres fondations humanitaires, dont l’Association catholique de bienfaisance pour le Proche-Orient, opérationnelle au Liban à travers la mission pontificale». Après la visite du cargo, les journalistes, notamment les photographes de presse, se sont bousculés sous les yeux de la délégation de l’ambassade des États-Unis, des divers représentants des associations concernées et de M. Satterfield. L’ambassadeur des États-Unis attendait patiemment et en plein air le nouveau ministre de l’Économie et du Commerce. Ce dernier est arrivé au port de Beyrouth avec une bonne dizaine de minutes de retard. Au cours de la brève conférence de presse, l’ambassadeur des États-Unis a présenté le projet qui sera géré par les associations humanitaires américaines en souhaitant que «ce programme puisse contribuer à répondre aux besoins du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest». Il a indiqué que les projets ruraux qui verront le jour auront pour modèle l’œuvre déjà en place de la US Aid, opérationnelle dans plusieurs villages du Liban. Soulignant que «c’est le Congrès américain qui a rendu le projet possible», il a remercié toutes les parties qui ont contribué à «la réussite de ce programme possible». M. Fleyhane pour sa part a remercié le gouvernement américain tout en souhaitant que la coopération se poursuive entre les deux pays. À l’issue de la conférence de presse, l’ambassadeur américain a remis symboliquement un petit sac de blé au ministre libanais du Commerce et de l’Économie. Patricia KHODER
Il s’appelle Alaska. Il arrive du Texas. Il loge au port de Beyrouth. Il restera amarré devant la côte libanaise pour quelques jours, le temps de décharger sa cargaison de blé. L’Alaska, cargo américain de son état, est le premier bateau qui arrive au Liban dans le cadre d’un programme réalisé grâce à l’apport du département américain à l’Agriculture. Ce...