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Actualités - CHRONOLOGIE

Le BN contre un redéploiement et pour un retrait

Le Bloc national a critiqué hier en termes virulents la déclaration ministérielle du nouveau gouvernement Hariri, et la position officielle par rapport à la présence syrienne, en particulier. Réuni sous la présidence du Amid Carlos Eddé, le comité consultatif du parti a publié un communiqué contestant les qualificatifs de «légale, nécessaire et provisoire» que le Cabinet Hariri a attribués à cette présence. Le BN réfute d’abord la légalité de l’entrée des troupes syriennes au Liban, en rappelant dans ce cadre les propos que le vice-président Abdel Halim Khaddam (à l’époque ministre des Affaires étrangères) avait tenus le 14 août 76 : «Nous n’avons demandé l’autorisation de personne pour rentrer au Liban, nous ne la demanderons pas non plus pour en sortir». Le député Assem Kanso avait regretté de son côté, le 6 juin de la même année, que l’unité libano-syrienne n’ait pas été proclamée à l’occasion de l’entrée des forces syriennes dans le pays. Le BN se demande dans ce cadre si «ce complot est toujours d’actualité», avant de rappeler aussi que la conférence du Caire avait attribué un caractère légal à la force de dissuasion arabe «mixte», et son commandement avait été dévolu au président de la République Élias Sarkis, sachant qu’un autre chef d’État (Amine Gemayel) avait réclamé par la suite le retrait des troupes syriennes du Liban. Et de conclure le chapitre de la légalité, en appelant le président Émile Lahoud à demander à son homologue syrien Bachar el-Assad l’évacuation de son armée du Liban, «conformément à un calendrier déterminé». Concernant le caractère «provisoire» de cette présence, le communiqué du parti a rejeté le redéploiement des forces syriennes à Dahr el-Beidar et dans la Békaa, car, selon lui, cela reviendrait à consacrer «indéfiniment» cette présence dans le pays. Quant à la «nécessité» de cette présence, le BN pose les questions suivantes : «La guerre interne au Liban a-t-elle pris fin ou non ? L’armée libanaise et les FSI (…) sont-elles aptes à assumer la sécurité ou non ? Présente massivement au Liban-Sud et dans la Békaa en particulier, l’armée syrienne a-t-elle arrêté l’invasion israélienne en 78 et en 82 ? A-t-elle riposté aux raids incessants de l’aviation israélienne ?» Le Bloc national s’en est pris d’autre part à la composition du gouvernement, «qui montre bien que la décision et la souveraineté libanaises sont toujours hypothéquées». Quant aux libertés publiques que le Premier ministre Rafic Hariri a âprement défendues dans sa réponse aux députés, le BN a constaté qu’elles continuaient à être impunément bafouées.
Le Bloc national a critiqué hier en termes virulents la déclaration ministérielle du nouveau gouvernement Hariri, et la position officielle par rapport à la présence syrienne, en particulier. Réuni sous la présidence du Amid Carlos Eddé, le comité consultatif du parti a publié un communiqué contestant les qualificatifs de «légale, nécessaire et provisoire» que le...