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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Kandil : « Un retour au 17 mai »

 Le débat autour de la présence syrienne aurait pu se poursuivre dans le calme, si M. Nasser Kandil n’avait pas mis le feu aux poudres en critiquant violemment l’appel de M. Walid Joumblatt – mais sans le nommer – à un rééquilibrage des rapports libano-syriens, entraînant ainsi des réactions en chaîne de la part des députés joumblattistes. M. Kandil a insisté sur le timing et le sens de cet appel. «S’agit-il d’une rupture de la solidarité et de l’alliance avec la Syrie ou bien est-ce une deuxième tentative de ressusciter l’idée de la libération de la montagne» ? s’est-il interrogé, avant de faire état de l’existence d’un projet régional «qui consiste à troquer le retrait israélien du Liban-Sud contre un repli syrien du Liban». Dans ces propos, il y avait plein de sous-entendus : «Aurait-on entendu tous ces appels (au retrait syrien), si le Liban avait accédé à la demande de l’Onu de désarmer le Hezbollah et de conclure des accords de sécurité avec Israël à la frontière? Nous n’avons lu nulle part un texte faisant état d’une concomitance des retraits israélien et syrien. Sauf dans l’accord du 17 mai. Essaie-t-on aujourd’hui de ressusciter cet accord et de l’appliquer politiquement ?». M. Kandil a aussi établi un lien entre l’appel au rééquilibrage des rapports libano-syriens «et des tentatives d’entraîner les présidents Lahoud et Hariri vers une crise de pouvoir», avant d’accuser M. Joumblatt, toujours sans le nommer, de vouloir «revenir à l’époque des deux caïmacamats». La réponse n’a pas tardé et ce sont deux ministres proches de M. Joumblatt, MM. Marwan Hamadé et Ghazi Aridi, qui s’en sont chargés. «L’intervention de notre collègue, le député Nasser Kandil, nous pousse à faire quelques remarques, mais non pas sur le fond, du moment qu’il est du droit de chaque parlementaire d’exprimer son point de vue. Nous ne pouvions toutefois pas ne pas réagir lorsque notre collègue avait parlé des intentions d’autrui», a déclaré M. Hamadé, dans une conférence de presse au terme de la quatrième séance du débat de confiance. Il a ainsi mis l’accent sur le fait que M. Joumblatt est l’un des artisans des relations privilégiées avec la Syrie, rappelant le rôle qu’il avait joué pour empêcher la conclusion de l’accord du 17 mai, puis pour élaborer l’accord de Taëf «dont il avait critiqué les lacunes ou son application tronquée au cours des dernières années». M. Hamadé a en outre rappelé que le leader druze avait également joué un rôle fondamental dans les négociations libano-syriennes qui avaient débouché sur la conclusion du traité de fraternité et de coopération. De son côté, M. Aridi s’est interrogé sur le sens des propos du député Kandil au sujet de «la libération de la montagne» et du «retour aux deux caïmacamats», soulignant que M. Joumblatt avait mis en garde contre le danger israélien lorsqu’il avait parlé d’effritement. «Je crois, a-t-il ajouté, que Walid Joumblatt n’est pas à craindre parce qu’il est honnête, franc et clair, parce qu’il exprime ce dont il est convaincu, peut-être à sa manière, mais il a tout le courage qu’il faut pour défendre son opinion ou pour corriger une position». 
 Le débat autour de la présence syrienne aurait pu se poursuivre dans le calme, si M. Nasser Kandil n’avait pas mis le feu aux poudres en critiquant violemment l’appel de M. Walid Joumblatt – mais sans le nommer – à un rééquilibrage des rapports libano-syriens, entraînant ainsi des réactions en chaîne de la part des députés joumblattistes. M. Kandil a insisté sur le...