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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Liban-Sud - Le Hezbollah pourrait provoquer une guerre régionale, avertit Tel-Aviv Israël met en cause l’Onu dans l’enlèvement des trois soldats israéliens

Israël a accusé hier les Casques bleus de l’Onu au Liban d’avoir involontairement «aidé» le Hezbollah à enlever en octobre trois soldats israéliens à la frontière entre les deux pays. Un haut responsable des services de sécurité israéliens, cité par l’AFP, a déclaré lors d’un point de presse à Jérusalem que les hommes du bataillon indien de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avaient très probablement été témoins de l’enlèvement, survenu le 7 octobre, mais «n’en ont pas fait état, n’ont rien fait pour l’empêcher et n’en ont même pas informé qui que ce soit». «Pour autant que nous le sachions, les hommes du Hezbollah qui ont capturé les soldats israéliens au sud de la ligne bleue l’ont probablement fait en utilisant de l’équipement de la Finul, des vêtements, des véhicules, des radios, des armes, des drapeaux, etc.», a encore indiqué ce responsable, qui a requis l’anonymat. Le haut responsable israélien s’est montré extrêmement critique vis-à-vis de la Finul, qu’il a décrite comme «une force significative d’environ six bataillons». «Ils sont près de la frontière, ils sont en fait sur la frontière, avec de nombreux points d’observation, mais ils ne font rien», a-t-il dit. «Le mandat de l’Onu est de faire en sorte que les Israéliens respectent la souveraineté du Liban (...) et de rétablir la sécurité internationale pour prévenir toute hostilité», a-t-il poursuivi. «Malheureusement, cela ne se passe pas ainsi, et, comme je l’ai dit, ils font très peu de tout cela», a-t-il ajouté. Mise en garde Par ailleurs, un haut responsable israélien de la sécurité, qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat, a mis en garde hier contre des représailles visant les forces syriennes au Liban si le Hezbollah poursuivait ses attaques et a accusé Damas d’encourager un conflit régional en resserrant ses liens avec l’Irak. «Le dirigeant syrien (Bachar el-Assad) ne comprend pas les implications dangereuses de sa politique», a estimé le haut responsable israélien, lors d’une conférence de presse à Jérusalem. «D’une certaine manière, nous pourrions, les Syriens et nous, nous retrouver dans une guerre que ni les uns ni les autres ne souhaitent», a-t-il poursuivi. «Nos capacités militaires nous permettent de causer des dommages significatifs aux forces syriennes au Liban, sans nous contraindre à envahir ce pays», a-t-il averti. «Nous espérons que les Syriens comprendront notre message et feront quelque chose pour empêcher le Hezbollah de lancer une opération» contre Israël, a-t-il ajouté. Par ailleurs, selon ce responsable, à l’inverse de son défunt père Hafez el-Assad, le président syrien a resserré ses liens avec l’Irak et augmenté ainsi les risques de confrontation régionale. «Le risque d’une confrontation régionale n’a jamais été aussi sérieux depuis la guerre du Golfe il y a dix ans. Il y a quelques mois, (Hafez) el-Assad était très prudent et ne voulait pas envisager la moindre coopération militaire avec les Irakiens. Son fils est apparemment différent», a-t-il dit. «Très rapidement, l’Irak pourrait être tenté de s’impliquer dans toute forme de conflit, même limité, entre Israël et les forces syriennes», a-t-il conclu.
Israël a accusé hier les Casques bleus de l’Onu au Liban d’avoir involontairement «aidé» le Hezbollah à enlever en octobre trois soldats israéliens à la frontière entre les deux pays. Un haut responsable des services de sécurité israéliens, cité par l’AFP, a déclaré lors d’un point de presse à Jérusalem que les hommes du bataillon indien de la Force...