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Actualités - CHRONOLOGIE

GOUVERNEMENT - Tanios Khoury à la tête du Conseil supérieur de la magistrature Trois nominations hier en Conseil des ministres(photo)

Toujours pas de politique en Conseil des ministres. Rien que des mesures administratives et des nominations : le magistrat Tanios Khoury a été désigné premier président de la Cour de cassation et président du Conseil supérieur de la magistrature, en remplacement du juge Nasri Lahoud, qui doit bientôt prendre sa retraite. Le mohafez de Beyrouth, Yaacoub Sarraf, assurera l’intérim au mohafazat du Mont-Liban, à la place de M. Adnane Doumiati, qui a été mis à pied, en même temps que le secrétaire général du Conseil supérieur de la défense, le général Hussein Abdel Khalek, qui sera remplacé à ce poste par le général de brigade Saïd Eid. Le gouvernement a aussi confirmé sa décision de fermer l’ensemble des carrières de sable et de graviers, même celles dont les propriétaires détiennent des permis d’exploitation, pour manque de conformité aux conditions de fonctionnement imposées par les textes en vigueur. Il a chargé le ministre de l’Environnement, Michel Moussa, ainsi que les mohafez de veiller à l’application de cette décision. De sources ministérielles, on explique que la mise à pied du mohafez du Mont-Liban est liée à ce dossier, dans la mesure où l’ordre de fermeture des carrières dans cette région n’a pas été entièrement respecté. Certains sites sont restés actifs, même la nuit. M. Sarraf est censé veiller à l’application de la décision gouvernementale au Mont-Liban, a-t-on indiqué de mêmes sources. Sa nomination serait provisoire, a-t-on ajouté. Il n’en demeure pas moins que le choix de M. Sarraf, pour succéder à titre intérimaire au mohafez du Mont-Liban, a suscité de nombreuses interrogations. Car, au moment où la polémique battait son plein au sujet de la suppression du poste de mohafez à Beyrouth pour que le conseil municipal de la capitale (présidé par un sunnite) puisse être doté d’un pouvoir exécutif, détenu jusque-là par le mohafez (grec-orthodoxe), il a été question de confier le mohafazat du Mont-Liban à la communauté grecque-catholique. S’agit-il d’une tentative de remettre ce dossier sur le tapis ? D’un premier pas vers l’abolition des prérogatives du mohafez de Beyrouth ? Ou d’une simple mesure prise effectivement à titre provisoire ? Il est certes prématuré de répondre à ces questions, mais de sources ministérielles, on indique que la nomination de M. Sarraf peut être interprétée comme un « clin d’œil dans le sens inverse ». Autre décision prise en Conseil des ministres : la formation d’une commission présidée par le chef du gouvernement, Rafic Hariri, et comprenant les ministres des Finances, Fouad Siniora, des Travaux publics, Négib Mikati, de la Justice, Samir Jisr, des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, et du ministre d’État pour la Réforme administrative, Fouad es-Saad, dont la mission est de revoir le règlement relatif au fonctionnement du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR). Selon des sources ministérielles, il s’agit d’une vieille demande qui vient ainsi d’être mise en application. On considérait qu’avec tous les projets confiés au CDR, il était nécessaire de développer les règles qui régissent ses activités. Cette mesure doit aussi montrer que c’est le gouvernement dans son ensemble, et pas seulement la présidence du Conseil, qui supervise les activités de cet organisme. La réunion du Conseil des ministres n’a duré qu’une heure, de 11h à midi. Elle a été précédée d’un tête-à-tête de trois quarts d’heure entre le général Lahoud et M. Hariri. M. Cardahi devait se joindre à eux à un moment donné, suivi quelques minutes plus tard, par le ministre de la Justice. Aucune indication officielle n’a été donnée au sujet des échanges. Pas de changement ministériel Par la suite, le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, a présenté à la presse les résolutions du Conseil des ministres, soulignant qu’à la demande de M. Mikati, le gouvernement a donné son feu vert au recrutement de pilotes de ligne non libanais, précisant que ce point n’était pas à l’ordre du jour de la séance. Il a aussi indiqué qu’il s’y était opposé, en même temps que les ministres des Déplacés, Marwan Hamadé, et du Travail, Ali Kanso. M. Aridi a aussi déclaré que le Conseil des ministres a en outre décidé de soumettre le projet de loi relatif à l’Inspection centrale à la commission ministérielle chargée d’examiner les textes de lois concernant la Cour des comptes et la comptabilité publique. Répondant ensuite aux questions des journalistes, le ministre a rejeté l’éventualité d’un remaniement ministériel à l’heure actuelle, tout en jugeant tout à fait normaux les propos tenus au sujet d’un changement de gouvernement. « Les gens s’attendent à ce genre de changement, deux ans après la formation d’un gouvernement. De toute façon, aucun cabinet ne reste en place au Liban plus de deux ans, mais il n’y a, pour le moment, aucun signe d’une modification de l’équipe actuelle », a-t-il dit, rappelant que c’est le PSP qui a été le premier à demander, il y a longtemps, un changement du gouvernement « en vue d’une meilleure productivité et action ». M. Aridi a ensuite indiqué, en réponse à une question, que le chef du PSP, Walid Joumblatt, n’attaque pas le gouvernement, mais le critique, « tout comme des ministres critiquent le cabinet ».
Toujours pas de politique en Conseil des ministres. Rien que des mesures administratives et des nominations : le magistrat Tanios Khoury a été désigné premier président de la Cour de cassation et président du Conseil supérieur de la magistrature, en remplacement du juge Nasri Lahoud, qui doit bientôt prendre sa retraite. Le mohafez de Beyrouth, Yaacoub Sarraf, assurera...