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Actualités - CHRONOLOGIE

Social - Proposition de loi de Safadi, Skaff et Harb Tollé contre la décision privant les femmes au travail de la couverture de la CNSS

Le tollé provoqué par la décision du directeur général de la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS), Mohammed Karaki, de priver les mères de famille cotisant à la Caisse de leur droit à l’extension des prestations à leurs enfants continue de s’amplifier dans les cercles parlementaires et syndicaux. Après Mme Ghounoua Jalloul, les députés Mohammed Safadi, Élie Skaff et Boutros Harb ont présenté hier une proposition de loi revêtue du caractère de double urgence pour l’amendement de certaines provisions de l’article 14 de la loi de la Sécurité sociale. La proposition de loi consiste à remplacer le terme « assuré » de l’article 14 par « assuré ou assurée ». Pendant quelque 22 mois, suite à une décision prise par l’ancien directeur général de la CNSS, Khalil Majed, les enfants des femmes au travail ont bénéficié de la couverture offerte par cette institution sur le double plan des soins médicaux et des allocations familiales. Ainsi, pendant cette période, la CNSS a versé plusieurs milliards de livres libanaises sous forme de couverture médicale aux enfants de 11 350 mères de famille inscrites à la Caisse et d’allocations familiales mensuelles, à raison de 33 000 livres libanaises par enfant, jusqu’à concurrence de cinq enfants. La semaine dernière, après consultation de la Cour des comptes, M. Karaki avait décidé d’abroger l’arrêté pris par son prédécesseur. De son côté, le député Adnane Arakji a qualifié d’« étrange » la décision de M. Karaki qui « prive près de 12 000 familles de leurs droits les plus élémentaires ». « La Constitution, qui a consacré l’égalité de tous les Libanais, a accordé à la femme le droit au travail et aux prestations sociales. Cela consacre également l’égalité des droits entre les deux sexes tant que la personne inscrite continue de verser régulièrement ses cotisations à la CNSS », a-t-il ajouté. Le Parti socialiste progressiste (PSP) s’est, quant à lui, déclaré « opposé à toute loi ou mesure discriminatoire à l’égard de la femme ». Le PSP, qui a appelé au respect du principe de l’égalité des sexes, a manifesté son attachement au « droit de la femme à assurer la subsistance de sa famille ». Réactions syndicales Côté syndicats, c’est le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), Ghassan Ghosn, qui a donné le ton hier en se retirant, avec les représentants des salariés, de la réunion du conseil d’administration de la CNSS. M. Ghosn entendait ainsi protester contre la décision de M. Karaki de priver les enfants des femmes au travail de la couverture que leur assure la Caisse. Il a indiqué, dans une déclaration faite à sa sortie de la réunion, que la CGTL rendra publique sa position aujourd’hui mercredi, à l’issue de la réunion de son conseil exécutif. Toujours sur le plan syndical, le président de la puissante Fédération des syndicats des employés de banque, Ghazi Hibri, qui est également membre du conseil d’administration de la CNSS, a réclamé une réunion extraordinaire du conseil pour étudier la décision de M. Karaki, qui « prive la femme au travail des prestations qui lui sont dues ». Dans une déclaration faite hier, M. Hibri a affirmé que les représentants des salariés au conseil d’administration de la CNSS avaient manifesté leur appui, durant la réunion du 24 octobre, au maintien de la couverture sociale accordée aux enfants des femmes inscrites à la Caisse. « Il a alors été convenu de transmettre ce dossier au ministre du Travail », a-t-il ajouté.
Le tollé provoqué par la décision du directeur général de la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS), Mohammed Karaki, de priver les mères de famille cotisant à la Caisse de leur droit à l’extension des prestations à leurs enfants continue de s’amplifier dans les cercles parlementaires et syndicaux. Après Mme Ghounoua Jalloul, les députés Mohammed Safadi, Élie...