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Actualités - OPINION

Le RPC se veut un trait d’union et pas de mésentente

Le Rassemblement parlementaire de concertation ne veut, disent ses membres, servir de couverture à personne. Et surtout pas d’instrument pour diviser les chrétiens. Au contraire même, son existence se justifie, toujours selon ses adhérents, par la nécessité d’œuvrer afin de ressouder les rangs de cette communauté. Ce qui signifie qu’il faut initier un dialogue constructif avec toutes les parties concernées. En vue d’une vision unifiée, notamment au sujet des problèmes qui donnent lieu à des conflits. Sur ce thème, le vice-président de la Chambre, Élie Ferzli, déclare que « la mission du RPC est de tisser une union chrétienne qui soit un tremplin d’unité nationale. Sous le toit, donc, de l’unité du Liban, terre, peuple et institutions. Et à l’ombre tutélaire de Taëf comme des relations privilégiées avec la Syrie ». Un point marqué, et remarqué, récemment : le dossier de la présence militaire syrienne se trouve rangé sur l’étagère, écarté du champ des tiraillements politiques internes. De même, le Syria Accountability Act a été condamné à l’Est aussi bien qu’à l’Ouest. Cette double neutralisation d’une question brûlante, voire explosive, devrait faciliter la mise en train d’un processus de dialogue intérieur. Qui porterait, entre autres, sur le code électoral, la décentralisation administrative et la formation d’un haut comité pour l’abolition du confessionnalisme politique. Ce qui voudrait dire que l’on chercherait à compléter l’application de Taëf. Et non à tenter d’en modifier les dispositions, en adoptant par exemple la formule d’un Liban circonscription unique au lieu d’en rester aux mohafazats. Ou en instituant un Sénat sur base de quotas confessionnels. Sénat dont la création entraînerait, nécessairement, une révision élargie, et difficile, de la Constitution, pour définir les prérogatives de cette instance et les différencier de celles de la Chambre. Ces considérations devraient être au centre de la réunion du comité du RPC prévue pour mardi prochain. Aux fins d’entamer l’élaboration d’un document de travail pour le dialogue. Document qui s’efforcerait en même temps de calmer les appréhensions de diverses parties, en apportant des réponses rassurantes aux questions qui les inquiètent. Les membres du RPC ajoutent qu’ils se trouvent encouragés dans leur démarche par le fait qu’à de rares exceptions près, toutes les parties se rangent maintenant derrière la bannière de Taëf. Dont il faut parachever la concrétisation, comme la Syrie le demande du reste. C’est dans ce cadre, soulignent ces sources, qu’un refus quasi général a suivi la proposition du Liban circonscription unique et de création d’un Sénat. D’autant que le président Lahoud lui-même a proclamé vouloir une loi électorale qui unisse les Libanais. Le RPC précise, encore une fois, qu’il n’est pas l’antonyme d’un quelconque autre groupe constitué, par allusion évidente à la Rencontre de Kornet Chehwane. Il répète que même s’il se trouve constitué de députés chrétiens, son discours se veut d’ordre national. Ainsi, une fois son document de travail mis au point, il serait soumis au patriarche Sfeir, mais également aux dignitaires spirituels de toutes les communautés. Avec l’espoir que les positions se révèlent moins inconciliables qu’elles ne le sont sur le problème de la position militaire, et politique, syrienne. Problème dont la neutralisation politique permet de dégager plus facilement des solutions communes en ce qui concerne les autres dossiers. Du moment que la Rencontre de Kornet Chehwane elle-même ne considère plus la question de la présence syrienne comme prioritaire, pour le moment, la Syrie devrait se retrouver à équidistance de toutes les parties libanaises et aider au dialogue. Notamment en ce qui a trait au code électoral, qui serait enfin équilibré et juste, concluent ces sources. Émile KHOURY
Le Rassemblement parlementaire de concertation ne veut, disent ses membres, servir de couverture à personne. Et surtout pas d’instrument pour diviser les chrétiens. Au contraire même, son existence se justifie, toujours selon ses adhérents, par la nécessité d’œuvrer afin de ressouder les rangs de cette communauté. Ce qui signifie qu’il faut initier un dialogue constructif...