Les poursuites, « un motif de fierté » pour la LBC et la MTV, estiment les FL

Le conseil politique des Forces libanaises (dissoutes) a accusé hier les autorités de chercher à « museler » la liberté de presse dans le but de « faire taire les voix libres qui ne se conforment pas à leurs mots d’ordre ». La « campagne » menée dans ce but « est venue illustrer les prises de position de certains ministres, membres du Conseil de commandement de la Révolution, qui ont appelé aux sanctions les plus sévères contre les journalistes, voire à la peinte capitale », ironise le conseil dans un communiqué, faisant allusion aux membres les plus prosyriens du gouvernement. « Les poursuites engagées contre les chaînes LBC et MTV et les menaces de sanctions et de fermeture lancées à leur encontre sont un honneur et un motif de fierté pour elles, car le verdict du peuple est autrement plus important que celui d’un pouvoir rejeté par ce peuple depuis longtemps », poursuit le conseil politique des FL. Ce dernier condamne par ailleurs « l’arrestation de deux militants du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) pour leurs opinions politiques ». Il invite les services de sécurité à « cesser de poursuivre les citoyens libres et de multiplier les perquisitions de domiciles et les arrestations de personnes pacifiques pour se consacrer plutôt à leur mission fondamentale ». Enfin, les FL dénoncent « les projets et appels lancés par certains esprits unificateurs pour l’établissement d’un lien constitutionnel entre le Liban et la Syrie », estimant que ces projets « sont vides de sens » et que « leurs auteurs devraient plutôt agir pour l’unité des Libanais et l’édification d’une nation souveraine, libre et indépendante ».