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Actualités - CHRONOLOGIE

Éducation nationale - Épreuve de force entre le gouvernement et les grévistes Les enseignants déterminés à poursuivre le boycott des corrections

La prochaine année universitaire de quelque 85 000 élèves semble sérieusement compromise par la détermination de 5 000 enseignants à poursuivre le boycott des corrections des épreuves officielles dans l’attente de la satisfaction de leurs revendications. Quoique appuyés par le ministre de l’Éducation, Abdel-Rahim Mrad, les enseignants se voient opposer une fin de non-recevoir par le gouvernement qui estime, par le biais du ministre des Finances, Fouad Siniora, qu’il s’agit en fait d’amender une loi, d’une part, et de trouver les fonds nécessaires, de l’autre. Pour leur part, les enseignants du secondaire public ont organisé samedi une réunion regroupant toutes les ligues d’instituteurs, cadrés et contractuels, pour dénoncer la persistance du gouvernement à ignorer leurs revendications. La réunion s’est terminée par un communiqué confirmant la poursuite du boycott des épreuves officielles « tant que le gouvernement et le ministre des Finances continuent à ignorer nos revendications légitimes » et leur faisant assumer la responsabilité de l’échec de la prochaine année universitaire. Le communiqué réclame une réunion urgente du Conseil des ministres pour étudier les revendications des protestataires et résoudre « les problèmes de l’enseignement public ». Les participants, qui gardent leurs réunions ouvertes, ont également décidé de tenir des assemblées générales conjointes dans tous les mohafazats du pays après-demain mercredi à 10 h30 « pour étudier les possibilités de recourir à une série de mesures d’escalade en cas de non-satisfaction » de leurs revendications. Rappelons que les revendications des enseignants portent notamment sur l’intégration des allocations au salaire de base, le paiement des arriérés dus aux contractuels et une prime aux directeurs d’écoles et aux instituteurs titulaires d’une licence. De son côté, M. Siniora fait valoir que les enseignants ont été les seuls fonctionnaires à bénéficier de l’application de l’échelle des salaires et qu’ils n’ont pas respecté l’accord conclu alors de relever les horaires de travail hebdomadaire de 36 à 40 heures. « En fait, ils cherchent à faire amender la loi pour intégrer les allocations ainsi obtenues à leur salaire de base, ce qui aboutit à un surplus de dépenses à la charge du Trésor », a-t-il ajouté samedi dans une interview accordée à la radio Voix du Liban. Il a conclu en affirmant que la décision finale revenait au Conseil des ministres « qui s’est déclaré opposé à la satisfaction des revendications à cause du fardeau financier qu’elles entraînent », précisant qu’il avait donné son avis en sa qualité de ministre des Finances.
La prochaine année universitaire de quelque 85 000 élèves semble sérieusement compromise par la détermination de 5 000 enseignants à poursuivre le boycott des corrections des épreuves officielles dans l’attente de la satisfaction de leurs revendications. Quoique appuyés par le ministre de l’Éducation, Abdel-Rahim Mrad, les enseignants se voient opposer une fin de...