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Actualités - OPINION

Le redressement est encore possible

Franchir avec succès le cap de Paris II. Mener à bien la privatisation du cellulaire, de la Régie et de l’EDL. Sous cette double condition, le Liban pourrait sortir rapidement de l’ornière. C’est ce qu’affirment des professionnels épris uniquement de chiffres, de statistiques, de données objectives. À leur avis, la cession de secteurs publics rentables peut rapporter cinq milliards de dollars. Et Paris II en fournir tout autant, sous forme de prêts privilégiés et d’assistances diverses. De leur côté, des sources ministérielles approuvent sans réserve le document de travail présenté par les organismes économiques, qui insistent sur la nécessité de procéder rapidement aux privatisations. En soulignant que le modus operandi doit tenir compte avant tout de la réceptivité des marchés. Et que les fruits obtenus ne doivent avoir qu’une seule et unique destination : l’assainissement des finances publiques par l’allégement de la dette. Les mêmes personnalités ajoutent qu’il ne faut pas atermoyer, ni entraver le processus par des querelles de, ou autres luttes d’influence, comme d’intérêts. Car, de toute évidence, les effets de décisions qui auraient été décalées risquent de s’inverser du positif au négatif, surtout en termes d’appel d’air aux investissements. Bien entendu, ajoutent ces techniciens, il faut également réduire les dépenses du prochain budget 2003 d’au moins 10 %. Et entamer une lutte sérieuse, obstinée, contre le gaspillage, la gabegie et la corruption. Tout en larguant le lourd excédent de bouches inutiles que nourrit la Fonction publique. Un projet de compression budgétaire serrée, une bonne privatisation du cellulaire apporteraient au Liban la clé lui permettant de déverrouiller enfin la porte de Paris II. Et d’obtenir aussi d’autres aides substantielles, notamment de la part des Arabes. Cela dit, on ne peut oublier les tristes réalités du moment. Et l’on ne peut s’empêcher de se demander si le gouvernement Hariri sera en mesure de réaliser les préalables requis avant la fin de l’année en cours. Et il faut que tout le monde, le secteur privé comme l’État, mette la main à la pâte. Or, comme l’observent des politiciens, le bât blesse en tout premier lieu au niveau des relations entre les dirigeants. Qui sont si mauvaises que l’on en vient à craindre pour la livre. Car, selon ces mêmes politiciens, certains n’hésiteraient pas à favoriser des attaques contre la monnaie nationale à seule fin de déstabiliser le gouvernement en place puis de le renverser. Les mêmes sont accusés, peut-être à tort, d’entraver le dossier du cellulaire. Émile KHOURY
Franchir avec succès le cap de Paris II. Mener à bien la privatisation du cellulaire, de la Régie et de l’EDL. Sous cette double condition, le Liban pourrait sortir rapidement de l’ornière. C’est ce qu’affirment des professionnels épris uniquement de chiffres, de statistiques, de données objectives. À leur avis, la cession de secteurs publics rentables peut rapporter...