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Actualités - CHRONOLOGIE

Exécutif - Mutisme autour des délibérations du Conseil des ministres Aridi reconnaît que les différends politiques paralysent l’action de l’Administration

La loi du silence. Tel est le principal résultat (apparent) du Conseil des ministres qui s’est tenu hier soir sous la présidence du chef de l’État. Le général Émile Lahoud et les membres du gouvernement ont en effet décidé de ne plus dévoiler à la presse désormais les grandes lignes des débats des séances du cabinet. C’est le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, qui a soulevé cette question au cours de la réunion d’hier soir, dénonçant le fait que le compte rendu des réunions du Conseil des ministres soit systématiquement filtré aux médias. Qualifiant cette pratique de « scandale », M. Aridi a affirmé que les informations qui parviennent à la presse sont « fragmentaires ». Il a souligné sur ce plan que si ces indiscrétions se poursuivent, il se verra dans l’obligation de trasnmettre lui-même aux médias les comptes rendus des réunions du Conseil des ministres. Le président Lahoud a évoqué à son tour cette question, précisant que les propos qu’il tient régulièrement en Conseil des ministres sont souvent reproduits de façon peu rigoureuse par certains organes de presse. Le chef de l’État a souligné que « si cela se poursuivait, il serait préférable de publier les comptes rendus afin que les Libanais soient informés des débats du Conseil des ministres, comme c’est le cas lors des séances parlementaires ». Plusieurs ministres ont également donné leur point de vue à ce sujet, et au terme de la discussion, décision a été prise d’observer désormais le mutisme total concernant les délibérations des réunions du Conseil des ministres. En application de cette décision, les seules informations qui ont pu être obtenues au sujet de la séance d’hier soir ont été fournies par M. Aridi. Le ministre de l’Information a notamment indiqué que son collègue de l’Intérieur, Élias Murr, a fait un exposé concernant l’évolution de l’enquête dans l’affaire de l’assassinat de Ramzi Irani. M. Aridi a révélé sur ce plan que les autorités concernées « ne possèdent pas encore beaucoup de détails pour faire toute la lumière sur cette affaire ». « Le ministre de l’Intérieur, a déclaré M. Aridi, a évoqué les premiers éléments de l’enquête ainsi que les efforts déployés par tous les services de sécurité. Il n’existe pas encore, à ce jour, de résultat définitif ». M. Aridi a ajouté qu’il comprenait les craintes et l’inquiétude de l’opinion publique dans cette affaire, mais il a mis en garde contre toute exploitation de ce crime. « Il faut admettre les réalités et les faits sans pour autant dramatiser la situation et prétendre que l’état de la sécurité se détériore dans le pays, a estimé M. Aridi. De tels crimes se produisent dans tous les pays », a-t-il encore dit, soulignant que lui-même ainsi que les membres du gouvernement compatissaient avec la famille de Ramzi Irani. Notons, toujours au sujet de cette affaire, que le président Lahoud a souligné la nécessité, au cours de la séance du cabinet, de tout mettre en œuvre afin de faire la lumière sur les circonstances de cet assassinat. Sur un tout autre plan, M. Aridi a souligné, en réponse aux questions des journalistes, que les différends politiques entre les hauts responsables constituaient un obstacle aux nominations administratives qui devraient intervenir afin de pourvoir à certains postes vacants. Indiquant à ce sujet, à titre d’exemple, que le mandat du conseil d’administration de Télé-Liban est venu à expiration et, en outre, que la nomination d’un membre à part entière du Conseil de la Fonction publique se fait toujours attendre, M. Aridi a déclaré : « Toutes les nominations sont gelées en raison des différends politiques. Toute l’Administration paraît même paralysée en raison des différends politiques. Il est temps de mettre un terme à de tels tiraillements. Nous espérons que la réunion d’aujourd’hui (du Conseil des ministres) marquera le début d’un processus de réactivation du rôle des institutions au plus haut niveau ». Signalons, enfin, qu’au cours de la séance du cabinet, le Premier ministre Rafic Hariri a confirmé que l’accord d’association entre le Liban et l’Union européenne, s’inscrivant dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen, sera signé le 17 juin prochain.
La loi du silence. Tel est le principal résultat (apparent) du Conseil des ministres qui s’est tenu hier soir sous la présidence du chef de l’État. Le général Émile Lahoud et les membres du gouvernement ont en effet décidé de ne plus dévoiler à la presse désormais les grandes lignes des débats des séances du cabinet. C’est le ministre de l’Information, Ghazi...