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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-USA - Le Premier ministre rencontre Rice, des congressmen et Satterfield Hariri : Washington convaincu de la nécessité d’un État palestinien(PHOTOS)

L’entretien du Premier ministre Rafic Hariri avec Mme Condoleezza Rice, conseillère du président George W. Bush pour les affaires de la sécurité nationale, revêtait hier une importance particulière dans la mesure où il venait juste après le compte-rendu que le secrétaire d’État US Colin Powell a fait au président Bush au sujet de ses contacts effectués au Proche-Orient. De fait, la réunion Bush-Powell a eu lieu en présence du vice-président Dick Cheney et de Mme Rice. Celle-ci a reçu M. Hariri dans son bureau à la Maison-Blanche, en présence de l’ambassadeur du Liban à Washington Farid Abboud. Publiquement, le Premier ministre s’est contenté de qualifier cette réunion de «constructive». En fait, M. Hariri aurait perçu chez les Américains la conviction qu’un État palestinien était plus que jamais nécessaire pour une solution radicale mettant fin au cycle de violence dans la région. Avant son départ de Washington à destination de Beyrouth, le chef du gouvernement a également conféré avec le secrétaire d’État adjoint pour les Affaires du Moyen-Orient, David Satterfield, qui fut ambassadeur à Beyrouth. Auparavant, le Premier ministre Rafic Hariri s’était réuni avec les membres de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants présidée par le républicain Henry Hyde, en présence notamment du chef de la minorité démocrate au sein de la même commission, Thomas Lantos, ainsi que des ministres Fouad Siniora et Bassel Fleyhane. À l’issue de l’entretien, M. Hariri a déclaré aux journalistes : «Nous n’avons pas eu le temps de discuter longuement. Mais l’une des personnes présentes a tenté d’imputer toute la responsabilité (de la situation régionale) aux Arabes. Nous avons expliqué que de tels propos ne tenaient pas compte de l’occupation (…). Ce n’est qu’après en avoir fini qu’on pourra demander des comptes aux gens», a-t-il ajouté. Par ailleurs, l’organisation libano-américaine Task Force a organisé hier un déjeuner en l’honneur du Premier ministre, au centre Woodrow Wilson à Washington. Puis M. Hariri a répondu aux questions des convives concernant la situation au Liban et au Proche-Orient. Interrogé dans ce cadre sur l’état de sécurité à la frontière libano-israélienne, il a notamment répondu : «Aucune roquette n’est tirée sur Israël (…). Il y a des soldats israéliens qui occupent un territoire (les fermes de Chebaa) qu’ils considèrent syrien et non libanais. De toute manière, cette portion de territoire n’est pas israélienne», a-t-il précisé, justifiant ainsi les opérations anti-israéliennes du Hezbollah dans le secteur susmentionné. M. Hariri a en outre exhorté l’Administration américaine à ne pas désespérer de la crise au Proche-Orient. Selon lui, les États-Unis ont, au contraire, tout intérêt à jouer leur rôle de leadership dans cette partie du monde. «D’aucuns tentent de persuader le peuple israélien que les Arabes veulent la destruction de l’État hébreu. Ce n’est pas du tout vrai», a-t-il dit en réponse à une question. «Si Israël veut vivre en paix dans la région, cela est possible. Par contre il lui est impossible d’y imposer son hégémonie», a-t-il ajouté. Interrogé enfin sur la crise économique dans le pays, le Premier ministre a indiqué que le taux de croissance était de 1,5 % l’an dernier alors qu’il est aujourd’hui de 2,5 %. Il a toutefois reconnu que «l’État est pauvre». D’où l’aide requise des amis du Liban. «J’en ai parlé au président Bush qui m’a dit qu’il ferait quelque chose pour nous venir en aide. J’espère donc qu’il agira dans ce sens», a dit M. Hariri avant d’ajouter : «Nous nous sommes entretenus aussi avec les responsables du FMI et de la BM, et nous poursuivrons nos contacts avec tous nos amis. Mais nous savons que nous avons également des obligations. En effet, nous devons accélérer le processus de privatisation», a-t-il reconnu.
L’entretien du Premier ministre Rafic Hariri avec Mme Condoleezza Rice, conseillère du président George W. Bush pour les affaires de la sécurité nationale, revêtait hier une importance particulière dans la mesure où il venait juste après le compte-rendu que le secrétaire d’État US Colin Powell a fait au président Bush au sujet de ses contacts effectués au...