Actualités - CHRONOLOGIE
Les Palestiniens furieux contre Washington
le 02 avril 2002 à 00h00
Les Palestiniens sont furieux contre les États-Unis accusés d’avoir donné le feu vert à Ariel Sharon pour son opération militaire contre le président Yasser Arafat, déclaré «ennemi» de l’État hébreu par le Premier ministre israélien. «Le monde entier doit savoir qu’Israël n’agit pas et ne peut pas agir sans un accord américain», a dit M. Arafat à la chaîne satellitaire d’Abou Dhabi au début de l’opération lancée vendredi par l’armée israélienne. Les Palestiniens ont été déçus par le discours du secrétaire d’État américain Colin Powell, qui a imputé vendredi la flambée de violence aux attentats palestiniens et a renouvelé son appel au président Arafat pour qu’il agisse avec fermeté contre la violence. «Nous regrettons infiniment que M. Powell soit totalement partial et nous avons le sentiment que les États-Unis ont donné leur feu vert» à l’intervention militaire israélienne, a déclaré le numéro deux de l’OLP Mahmoud Abbas (Abou Mazen), dans une déclaration à la télévision satellitaire qatarie al-Jazira. Consterné, le secrétaire du gouvernement palestinien Ahmed Abdelrahmane a déploré que l’Administration américaine ait «complètement échoué à comprendre que les Palestiniens sont sous occupation et que tout peuple sous occupation a le droit de résister». Pour le conseiller économique de M. Arafat, Mohammad Rachid, le chef de la diplomatie américaine a adopté «totalement le point de vue israélien et n’a pas du tout évoqué l’agression dont fait l’objet le président Arafat». «Sans feu vert américain, Sharon n’aurait pas osé», estime de son côté le colonel Mohammad Dahlane, chef de la Sécurité préventive dans la bande de Gaza. Le ministre de l’Information, Yasser Abed Rabbo, a dénoncé «l’ambiguïté» des propos de M. Powell, estimant qu’elle servait Ariel Sharon. «Il n’a pas de position claire pour savoir s’ils (les États-Unis) soutiennent l’agression contre le peuple palestinien ou s’ils sont contre», a-t-il dit. À une journaliste de la chaîne américaine CNN qui lui a demandé sa réaction aux propos de M. Powell, M. Arafat a laissé éclater sa colère avant de couper court à l’interview. «Par ces questions, vous couvrez les activités terroristes de l’occupation israélienne et les crimes israéliens. Soyez juste!», a hurlé M. Arafat, hors de lui. Hier, le ministre palestinien de la Coopération internationale, Nabil Chaath, a appelé, lors d’une interview avec la télévision égyptienne, les gouvernements arabes à prendre des mesures à l’égard des États-Unis pour qu’ils reconsidèrent leur position au Proche-Orient.
Les Palestiniens sont furieux contre les États-Unis accusés d’avoir donné le feu vert à Ariel Sharon pour son opération militaire contre le président Yasser Arafat, déclaré «ennemi» de l’État hébreu par le Premier ministre israélien. «Le monde entier doit savoir qu’Israël n’agit pas et ne peut pas agir sans un accord américain», a dit M. Arafat à la chaîne satellitaire...
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