Des témoignages sur des violences subies par des membres de la communauté pachtoune dans le nord de l’Afghanistan – meurtres, viols, coups, pillages – ont été rendus publics vendredi par l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW). Dans un rapport publié le 3 mars, Human Rights Watch, un groupe qui a son siège à New York, a rapporté que des milliers de Pachtouns, minoritaires dans le nord de l’Afghanistan, fuyaient cette région où ils subissent «meurtres, coups, violences sexuelles, enlèvements, pillages et extorsions». Les témoignages publiés vendredi font partie des déclarations recueillies par HRW auprès des victimes de plus de 150 cas de violences commises au cours des trois derniers mois dans le nord de l’Afghanistan. Une femme pachtoune âgée de 30 ans a déclaré à Balkh, une ville située dans la province du même nom, que sa fille de 14 ans et elle-même avaient été violées collectivement par des soldats appartenant à l’ethnie hazara. «Ils ont pris toutes les femmes et les filles et ont commencé avec ma fille de 14 ans. Elle pleurait beaucoup et les implorait de ne pas lui faire cela parce qu’elle était vierge», a raconté cette femme. «Mais l’un des hommes l’a menacée avec son fusil et lui a dit qu’il la tuerait si elle ne se déshabillait pas. Elle a été violée trois fois», a-t-elle dit. «Nous pleurions, et nous avons dit : “Nous sommes de pauvres gens, nous n’avons pas d’ennemis, pourquoi nous faites-vous cela ?” Le commandant a répondu : “C’est votre choix. Vous êtes talibans et vous êtes pachtouns”», a déclaré cette femme. Depuis la chute du régime des talibans, qui étaient essentiellement des Pachtouns, les membres de l’ethnie pachtoune sont accusés par les autres communautés, à tort ou à raison, d’avoir été associés au pouvoir déchu. Le témoin a ajouté que les miliciens hazaras avaient battu son mari, invalide, jusqu’à l’inconscience et avaient pillé leur maison. Une jeune Pachtoune d’un village de la province de Balkh, âgée de 16 ans, a déclaré à HRW qu’elle avait assisté au meurtre de son père, Safter Bay, 70 ans, de son frère Amir Khan, 26 ans, et d’au moins 25 autres villageois par des Hazaras en décembre.
Des témoignages sur des violences subies par des membres de la communauté pachtoune dans le nord de l’Afghanistan – meurtres, viols, coups, pillages – ont été rendus publics vendredi par l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW). Dans un rapport publié le 3 mars, Human Rights Watch, un groupe qui a son siège à New York, a rapporté que des milliers de Pachtouns, minoritaires dans le nord de l’Afghanistan, fuyaient cette région où ils subissent «meurtres, coups, violences sexuelles, enlèvements, pillages et extorsions». Les témoignages publiés vendredi font partie des déclarations recueillies par HRW auprès des victimes de plus de 150 cas de violences commises au cours des trois derniers mois dans le nord de l’Afghanistan. Une femme pachtoune âgée de 30 ans a déclaré à...