Changes et Bourses Affaiblissement du dollar à l’étranger

Le climat entourant le marché libanais des changes n’a subi aucun changement en ce début de semaine, le dollar continuant à être recherché dans des proportions dépassant toujours le potentiel de l’offre en dehors de la BDL. En maintenant ainsi sa fourchette d’intervention entre 1 501,00 et 1 514,00 LL, celle-ci est parvenue à le faire fixer au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, pendant qu’il se négociait dans les échanges interbancaires au haut de cette fourchette, soit à 1 514,00 LL, comme auparavant. À l’étranger, le dollar s’est ressenti hier de l’annonce par le Pentagone que deux hélicoptères des forces spéciales américaines ont été touchés en Afghanistan, faisant plusieurs morts. En effet, la monnaie unique européenne est passée au-dessus du seuil de 0,87 dollar dopée entre autres par la hausse de l’indice de confiance économique et celui du climat des affaires dans la zone euro le mois dernier, écartant toute crainte de baisse des taux de base de la Banque centrale européenne (BCE) lors de la réunion de son conseil de gouverneurs après-demain. Cela d’autant qu’on venait d’apprendre que les prix à la production industrielle européenne ont augmenté de 0,2 % en janvier. Cela étant et compte tenu aussi de l’engouement manifesté pour le yen en rapport avec la flambée de la Bourse de Tokyo, le dollar s’est négocié à New York sur un ton faible à 0,8705 pour un euro contre 0,8650, vendredi, à 1,4225 pour un sterling contre 1,4185, à 1,6990 FS contre 1,7075 et à 132,30 yens contre 133,30. Les Bourses dopées par les bonnes perspectives économiques Pourtant, l’humeur des marchés boursiers des deux côtés de l’Atlantique est restée au beau fixe en ce début de semaine, entretenue par les bonnes nouvelles sur l’économie des États-Unis et dans la zone euro. Dans les salles de marché, on a ignoré l’offensive en Afghanistan contre des positions d’el-Qaëda dans laquelle les Américains ont essuyé de lourdes pertes. Selon les boursiers, les investisseurs continuent d’apprécier la puissance de la reprise américaine et cherchent de rattraper le temps perdu auparavant. Cela étant et abstraction faite aussi de la mise en garde lancée par le fabricant de logiciels Oracle sur ses résultats, le DJIA a rebondi à plus de 10 500 points pour la première fois depuis le 3 août 2001, affichant en préclôture, à 23h heure de Beyrouth, 10 559,48 (+190,62 pts). Il en est de même du S & P qui est remonté à 1 151,11 points (+19,33 pts) et du Nasdaq à 18 522,10 points (+52,36 pts). De leur côté, les Bourses européennes ont à nouveau fini en nette hausse, tirées par le rebond des marchés américains, alors que les investisseurs jouent toujours les perspectives de reprise économique et mettent de côté leurs inquiétudes concernant les pratiques comptables des grandes sociétés mondiales. C’est ainsi que l’indice Eurotop 300 a continué sur sa lancée, enregistrant 1 263,39 points (+25,21 pts), ainsi que l’indice DJStoxx 50 qui a regagné 103,22 points à 3 748,55 pts. En Bourse de Paris, le CAC 40 a augmenté de 121,02 points à 4 607,44 pts, et en Bourse de Francfort l’Extra Dax a pris 148,43 points à 5 245,84 points ainsi qu’en Bourse de Londres où le Footsie a progressé de 73 points à 5 242 pts. À la Bourse de Beyrouth, la tendance était à la stabilité hier avec la cotation de 1 859 actions A de Solidere à 4 3/8 dollars et 460 actions B à 4 5/8 dollars, et ce dans un marché atone. Élie KAHWAGI