Neuf nouveaux saints seront proclamés par Jean-Paul II entre le 19 mai et le 6 octobre, et le pape se rendra au Mexique et au Guatemala pour canoniser deux d’entre eux, a annoncé le Vatican hier. La nouvelle série de voyages pontificaux – Mexique du 29 au 31 juillet, puis Guatemala du 31 juillet au 1er août – s’enchaînera avec le déplacement de Jean-Paul II au Canada pour les Journées mondiales de la jeunesse du 25 au 28 juillet, mais elle ne prévoit pas d’étape à New York. L’hypothèse d’une visite du souverain pontife au «Ground Zero», où se sont effondrées les tours jumelles du World Trade Center frappées par les attentats du 11 septembre, avait été démentie le 17 janvier par le Vatican, mais elle continue d’être évoquée par les médias italiens. Le calendrier des nouvelles canonisations a été annoncé hier au terme d’une réunion du Consistoire (réunion des cardinaux) présidée par le souverain pontife au Vatican. Parmi les nouveaux sanctifiés figurent Josemaria Escriva de Balaguer, fondateur de l’Opus Dei, institution religieuse très influente au Vatican, et padre Pio, un moine capucin objet d’une véritable dévotion en Italie. La série de canonisations commencera le 19 mai, au lendemain du 82e anniversaire de Jean-Paul II, avec la proclamation de cinq nouveaux saints – les Italiens Ignazio da Santhia (Lorenzo Maurizio Belvisotti), Umile da Bisignano (Luca Antonio Pirozzo) et Benedetta Cambiagio Frassinello, l’Espagnol Alonso de Orozco et la Brésilienne Paulina Do Coraçao Agonisante de Jésus – lors d’une cérémonie place Saint-Pierre, a précisé le porte-parole du Vatican Joaquin Navarro-Valls. La sanctification de padre Pio (1887-1968) suivra le 16 juin et s’annonce déjà comme un événement. L’annonce de la date de sa canonisation a été accueillie hier par des cris de joie mêlés de larmes par des milliers de fidèles réunis pour l’occasion au monastère de San Giovanni Rotondo (Pouilles-Sud) d’où est originaire le moine. Jean-Paul II entreprendra quelques semaines plus tard son voyage au Canada, d’où il se rendra à Mexico pour canoniser le 29 juillet l’Indien évangélisé Juan Diego (1474-1548) à qui la Vierge Marie serait apparue à trois reprises les 11 et 12 décembre 1531. Il se rendra ensuite au Guatemala pour canoniser le prêtre d’origine espagnole Pedro de Betancur (1619-1667), fondateur d’un hôpital pour les pauvres financé par les aumônes collectées lors de son passage dans les rues signalé par le tintement d’une clochette. Le fondateur de l’Opus Dei, Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975), marquis de Perralta devenu prêtre, sera le dernier saint proclamé. La cérémonie pour sa canonisation se déroulera le 6 octobre au Vatican. Elle est la plus controversée, en raison de l’influence politique acquise par son institution, considérée comme l’un des plus puissants groupes de pression catholiques. Reconnu en 1947 par le pape Pie XII comme un «institut séculier», l’Opus Dei a été associé à maintes reprises à l’évolution politique et économique de l’Espagne, notamment pendant le franquisme. Formé surtout de laïcs, ce véritable corps d’élite de fidèles est fort aujourd’hui de près de 80 000 membres à travers le monde et compte dans ses rangs le porte-parole du pape, Joaquin Navarro-Valls.
Neuf nouveaux saints seront proclamés par Jean-Paul II entre le 19 mai et le 6 octobre, et le pape se rendra au Mexique et au Guatemala pour canoniser deux d’entre eux, a annoncé le Vatican hier. La nouvelle série de voyages pontificaux – Mexique du 29 au 31 juillet, puis Guatemala du 31 juillet au 1er août – s’enchaînera avec le déplacement de Jean-Paul II au Canada pour les Journées mondiales de la jeunesse du 25 au 28 juillet, mais elle ne prévoit pas d’étape à New York. L’hypothèse d’une visite du souverain pontife au «Ground Zero», où se sont effondrées les tours jumelles du World Trade Center frappées par les attentats du 11 septembre, avait été démentie le 17 janvier par le Vatican, mais elle continue d’être évoquée par les médias italiens. Le calendrier des nouvelles canonisations a été...