Changes et Bourses Dollar stable à Beyrouth, en hausse à l’étranger

Le dollar est resté inchangé hier, à Beyrouth, dans un marché sur lequel la demande continuait à l’emporter sur l’offre. Cette stabilité est attribuable à l’action de la BDL qui a maintenu sa fourchette d’intervention entre 1 501,00 LL à l’achat et 1 514,00 LL à la vente, le faisant fixer au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL pendant qu’il se négociait invariablement aussi à 1 514,00 LL dans les échanges interbancaires, dans des volumes très maigres. À l’étranger, le billet vert ne s’est guère ressenti hier, contre toute attente, de la hausse plus forte que prévu de l’indice IFO mesurant le climat des affaires en Allemagne à 88,7 points en février contre 86,2 points en janvier, non plus de la baisse inattendue de l’indice de confiance des consommateurs américains qui a perdu 3,7 points à 94,1 points en février par rapport à janvier, après deux mois consécutifs de nette progression. De fait, les marchés n’ont pas tenu compte de ces chiffres, estimant que les grandes monnaies ne peuvent pas gagner du terrain face au dollar, que les nouvelles soient bonnes dans la zone euro ou mauvaises aux États-Unis. Et d’ajouter que les investisseurs pensent toujours que les signes tangibles de reprise de l’économie mondiale viennent des États-Unis et pas de la zone euro ou du Japon. À cet égard, ils semblent attendre l’intervention aujourd’hui du président de la Fed américaine, Alan Greenspan, devant le Congrès sur la situation économique aux États-Unis et la révision des chiffres du PIB américain au 4e trimestre. Dans cette attente, le dollar s’est finalement négocié à New York sur un ton toujours soutenu à 0,8635 pour un euro contre 0,8690, la veille, à 1,4160 pour un sterling contre 1,4250, à 1,7090 FS contre 1,6980 et à 134,67 yens contre 133,85. Les indicateurs soufflent le chaud et le froid sur les Bourses américaines et européennes Sur les places boursières internationales, les marchés américains des valeurs mobilières sont repassés dans le rouge hier, après la publication d’un mauvais indice de confiance des consommateurs aux États-Unis. Certes, cette statistique, érodant les espoirs de reprise économique qui avaient soutenu la cote au début de la semaine, a incité les investisseurs à la prudence à la veille du témoignage de Greenspan devant le Congrès. Cela d’autant que la deuxième comparution de Jeffrey Skilling, ancien PDG d’Enron, devant une commission du Congrès américain, est venue assombrir le climat entourant Wall Street. En effet, l’indice DJIA a affiché en préclôture, à 23h heure de Beyrouth, à 10 138,09 points (-7,62 points), l’indice S & P 500, plus représentatif de la tendance, 1 113,76 points (+4,33 points) et l’indice Nasdaq 1 774,66 points (+7,78 points). Sur les places européennes, la plupart des Bourses ont clôturé en hausse mais en deçà de leurs meilleurs niveaux de la journée. Elles ont été soutenues par les technologiques, les médias et les télécoms ainsi que par la publication d’un indice IFO en Allemagne renforçant l’optimisme des investisseurs européens. C’est ainsi que l’indice Eurotop 300 a regagné 8,52 points à 1 211,69 et le DJStoxx 50 des valeurs vedettes de la zone euro 26,48 points à 3 519,80 points. En Bourse de Paris, le CAC 40 a clôturé sur un gain de 35,42 points à 4 340,86 et à Francfort l’Extra Dax a augmenté de 34,21 points à 4 897,75 ainsi que le Footsie à Londres qui s’est adjugé 38,30 points à 5 139,00. À la Bourse de Beyrouth, toujours désertée, c’est l’action A de Solidere qui a donné le ton au marché en progressant de 4 3/8 à 4 1/2 dollars pour un total d’échanges portant sur 3 857 titres seulement. Élie KAHWAGI