Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Tennis Venus Williams au top de la hiérarchie mondiale

L’Américaine Venus Williams, dixième n°1 mondiale, brillera au zénith du tennis féminin à partir d’hier, jour de la publication du dernier classement de la WTA, en dépit de sa défaite en demi-finale du tournoi de Dubaï face à la Française Sandrine Testud, vendredi. C’était inscrit dans les astres depuis que son père, Richard, l’avait ainsi prénommée, y ajoutant comme deuxième prénom «Starr» – on ne sait pourquoi avec deux «r» – pour que ce fût tout à fait clair. La légende veut que, voyant un jour de 1978 à la télévision la gagnante d’un tournoi gratifiée d’un chèque de 60 000 dollars, ce géniteur astrologue ait déclaré tout de go à sa femme Oracene qu’ils allaient faire deux filles et qu’elles deviendraient des championnes de tennis. À l’époque, Richard Williams, ancien ramasseur de coton en Louisiane, gagnait 48 000 dollars par an. Le 17 juin 1980 vit donc la naissance de Venus. Le 26 septembre 1981, celle de Serena. La petite pionnière de la destinée paternelle fit son entrée sur les courts dès l’âge de quatre ans et demi. Elle se montra immédiatement capable de frapper en trois quarts d’heure les 500 balles rassemblées dans un panier que son père lui lançait. À six ans, elle pleurait quand il lui demandait d’arrêter de jouer. À neuf ans, elle remportait son premier tournoi. Du tennis, Richard Williams ignorait à peu près tout. Ce qui ne l’empêcha pas de s’improviser son entraîneur et bientôt son agent commercial. On prétend que sa fille dut un jour se plaquer à terre pour éviter quelques balles perdues d’une autre nature à Compton, un ghetto de Los Angeles que la famille quitta bientôt pour la Floride. Venus avait alors onze ans et ses exploits étaient déjà claironnés dans la presse américaine. D’autant que ses dimensions juvéniles annonçaient déjà l’ouragan athlétique (1,85 mètre et 72,5 kilos) qu’elle deviendrait. Son père coupa court à tout cela en la privant de compétition pendant trois ans, lui permettant seulement de s’entraîner avec sa sœur et la poussant à faire de bonnes études. Terreur «Pour une Noire, c’est la seule façon de s’en sortir. Si le tennis ne marche pas, je ne veux pas que tu finisses ta vie comme serveuse dans un fast-food», lui répétait-il. Avec plus de 10 millions de dollars de gains dans les tournois, sans compter des contrats publicitaires mirobolants, elle ne court plus ce risque. Venus finit par vaincre les résistances familiales et devint «pro» le 31 octobre 1994, à quatorze ans et quatre mois. D’abord limitée par le règlement, sa carrière ne tarda pas à prendre de l’ampleur. Finaliste de l’US Open dès sa première participation, en 1997, elle gagna son premier tournoi en 1998 à Oklahoma, s’imposa à Wimbledon, à l’US Open et aux Jeux olympiques de Sydney au cours d’une fracassante année 2000, avant de poursuivre sur sa lancée en 2001. La voici n°1 mondiale. Si son service et son coup droit sèment régulièrement la terreur, sa science du tennis n’est toujours pas très affirmée. «Avec elle, on ne sait jamais où la balle va partir. Le sait-elle elle-même ?», a pu se demander Pete Sampras. Avec l’âge, elle a abandonné les tenues tapageuses de ses débuts. Sa formidable musculature de culturiste a subitement fondu, ce qui, ajouté à deux absences prolongées mises sur le compte d’une blessure au poignet, entre 1999 et 2000, d’une part, et à la fin de la saison 2001, d’autre part, n’a pas manqué d’alimenter des rumeurs. Toujours aussi peu appréciée des autres joueuses, auxquelles elle dit rarement bonjour et sourit encore plus rarement, Venus réserve ses amabilités et ses bons mots à ses compatriotes journalistes. Il est vrai que, si elle a suivi de délicats cours de création de mode, elle adore les films d’horreur et le sumo. Une vraie terreur ! Les dix n°1 mondiales Depuis l’établissement du premier classement mondial, en 1975, dix joueuses ont été n°1 mondiales. Sont indiqués dans l’ordre la première fois où elles le devinrent, le nombre de fois et le nombre de semaines où elles le furent. Chris Evert (USA), 3 novembre 1975, 8 fois, 262 semaines. Martina Navratilova (Tch/USA), 10 juillet 1978, 8 fois, 331 semaines. Tracy Austin (USA), 7 avril 1980, 2 fois, 22 semaines. Steffi Graf (All), 17 août 1987, 7 fois, 377 semaines. Monica Seles (You/USA), 11 mars 1991, 5 fois, 178 semaines. Arantxa Sanchez (Esp), 6 février 1995, 3 fois, 12 semaines. Martina Hingis (Sui), 31 mars 1997, 5 fois, 209 semaines. Lindsay Davenport (USA), 12 octobre 1998, 5 fois, 38 semaines. Jennifer Capriati (USA), 15 octobre 2001, 2 fois, 7 semaines. Venus Williams (USA), 25 février 2002, 1 fois.
L’Américaine Venus Williams, dixième n°1 mondiale, brillera au zénith du tennis féminin à partir d’hier, jour de la publication du dernier classement de la WTA, en dépit de sa défaite en demi-finale du tournoi de Dubaï face à la Française Sandrine Testud, vendredi. C’était inscrit dans les astres depuis que son père, Richard, l’avait ainsi prénommée, y ajoutant comme deuxième prénom «Starr» – on ne sait pourquoi avec deux «r» – pour que ce fût tout à fait clair. La légende veut que, voyant un jour de 1978 à la télévision la gagnante d’un tournoi gratifiée d’un chèque de 60 000 dollars, ce géniteur astrologue ait déclaré tout de go à sa femme Oracene qu’ils allaient faire deux filles et qu’elles deviendraient des championnes de tennis. À l’époque, Richard Williams, ancien ramasseur...